vendredi 17 septembre 2010

La carte et le territoire, Michel Houellebecq dans Répliques avec Alain Finkielkraut.

 

Entre deux activités j'ai pris le temps de lire La carte et le territoire de Houellebecq et de retranscrire l'émission de Finkielkraut avec l'écrivain ici. 

J'ai bien aimé lire ce roman aux thèmes nombreux, je l'ai mieux compris, me semble t-il que" La possibilité d'une île", disons qu'il m'était plus accessible tout bêtement.
Le thème de l'amour dont Houellebecq dit qu'il "jouait à peu près le même rôle que chez Dostoïevski la question de l’existence de Dieu." me semble bien décrit dans ce livre avec, ce que Houellebecq dit encore :" une chance laissé à l'individu". L'écrivain explique que la bonne personne existe. Dans le roman il y aura même deux bonnes personnes pour le héros Jed Martin. Il rate les occasions mais enfin, deux bonnes personnes ont traversé, à un moment donné son existence. Un autre héros du livre, le commissaire Jasselin, lui, a trouvé la bonne personne, sa femme et il assume un quotidien aux épreuves pas si anodines que ça (par exemple, ils ne peuvent pas avoir d'enfants).
Je pense, qu'au delà de cette histoire de bonne personne, la liberté commence dans le choix opéré par les individus, refus ou acceptation. Tout commence dans ce choix. Les possibilités sont infinies à partir du choix et c'est là que ça devient intéressant... Alors évidemment, après il y a des circonstances plus ou moins heureuses et qui favorisent plus ou moins l'orientation de nos vies. Mais tout commence, la liberté se creuse ou agrandit son territoire au départ de ce choix.

Ce que je veux dire, c'est que toute vie mérite d'être vécue et trouve sa carte, son code, son sens, sans doute après notre mort. Bonne personne ou pas. Voilà ce que je pense. Voilà pourquoi la carte est plus intéressante que le territoire et pas forcément plus belle. 

Cette carte forgée au quotidien nécessite une certaine "bonne volonté" qui me fait irrésistiblement penser à la "petite bonté" proposée par Vassili Grossman pour avancer  (ou reculer! Faut savoir faire marche arrière, parfois c'est bien) et ne pas rester dans le mur."ça rate et ça n'arrête pas de rater pourtant, mais au final, la carte se crée et c'est cela qui importe.
Bon, ce sont des considérations de bonne femme et pas de la philosophie, vous trouverez mieux dans Répliques, dans les livres de Houellebecq et chez certains commentateurs. Vous vous forgerez votre propre réflexion, votre propre carte, à partir de votre territoire. Et vous y arriverez, à vivre, et votre propre carte sera magnifique, j'en suis persuadée,  même si le territoire était au départ un peu gris, et triste, et bourré de cailloux pointus qui vous ont blessé.










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