dimanche 15 novembre 2020

Journal du deuxième confinement, Dimanche 15 Novembre, "Tu as payé ta part et il a mangé la tienne"



 Dans mon groupe de prière des mères, toutes ces dames s'agitent : il faut regarder le documentaire Hold up pour comprendre ce qui nous arrive! Tout y est très clair, nous sommes bien menés dans ce bas monde par des êtres maléfiques qui veulent un pouvoir mondial. 

Ce documentaire, mélange de vérités et de délires, fait ressortir quelque chose de fondamental : quoiqu'il arrive en ce monde, que ce soit naturel ou artificiel, que ce soit une pandémie ou une guerre, que ce soit un vaccin ou un accord de paix, une économie détruite ou une économie florissante, notre Etat ou bien nos états en profitent. Car il est dans la nature même de notre Etat de se nourrir des individus, ce qu'ils produisent, de ce qu'ils gagnent, de ce qu'ils perdent, de ce qu'ils sont à leur toute petite échelle individuelle. Point n'est besoin de compter sur un groupement d'hommes ultra puissants ou connectés sur notre planète  (des "riches" dit le docu) pour diriger le monde : l'Etat le fait de lui-même car de son principe même, l'Etat est "programmé" pour grossir, prendre le pouvoir à la place des individus et absorber et digérer tout ce qui arrive en bien ou en mal.

"J'ai vu cet Etat te désarmer et t'obliger. Je l'ai vu croître et de défier. Je t'ai vu renoncer. Peu à peu tout lui abandonner. Je l'ai vu disposer de ton âme. Te promettre et te posséder. Je t'ai vu croire. Je t'ai vu espérer. Je t'ai vu le supplier, pour qu'il te donne. Lui qui ne t'a jamais autant pris. Lui que tu crois solution. Unique rédempteur de tout ce qu'il a détruit." (Obertone, "Eloge de la force").

Est-ce à dire qu'il ne faut pas du tout d'Etat? Je ne serai pas loin de le penser, au vu de l'ampleur que ce dernier a pris. Il s'agirai sans doute de le réduire le plus possible à quelques fonctions régaliennes ultra délimitées, avec des gardes fous très solides, un peu comme un anneau gastrique qui ne laisse filtrer qu'un apport essentiel au corps.

Et c'est là où le phénomène Trump est intéressant : Trump est tout sauf un "homme d'Etat". Il a réussi à prendre le pouvoir, par ce qu'il est, comme personne, comme individu et à passer outre toutes les barrières des hommes d'état, hauts fonctionnaires qui maintiennent les structures, qui constituent  le cocon permettant à l'énorme larve étatique de se développer en paix. Trump a percé ce cocon mais n'a pas réussi malheureusement à exterminer la larve. Mais enfin, il prouve que cela est possible.

Aujourd'hui, messe du dimanche à l'écran avec comme évangile la parabole des talents et ce serviteur, avec un seul talent, qu'il enterre et ne fait pas fructifier. Le Maître est parti en voyage. Qui est-il ce Maître qui laisse pour quelque temps ses serviteurs? Je me plais à penser que c'est Notre Seigneur, absent en ce moment, de nos églises, et qui nous enjoint de ne pas nous laisser aller à rien foutre. Je me plais à penser que lorsqu'Il reviendra, il trouvera des serviteurs et une propriété plus prospères que jamais, car ils auront fait de leur mieux pour garder et protéger les lieux (leurs âmes et leurs églises).

Alors, du coup il s'agit de repenser à nos priorités en ce dimanche, et c'est la discussion que j'ai avec mes garçons : le travail scolaire, la communion à l'église (après la messe à l'écran), une manifestation. Je tranche : la communion du dimanche, priorité numéro une, le travail scolaire en deux, la manif si le un et le deux sont effectués. 

J'hésitais à me rendre à une manifestation devant une église pour la liberté de culte : est-ce que cela ne va pas encore se retourner contre nous et laisser à l'Etat une victoire de plus? Je pense que non, qu'il faut continuer à maintenir la pression contre lui par le biais de ces actes visibles. Donc j'irai tranquillement cet après-midi, avec mon attestation au "motif impérieux". Nous verrons bien. Peut-être aurons-nous une messe à Noël.

"Tu n'y peux rien. Voilà ce que tu crois.

Tu es la brebis sous calmants, le personnage non joueur, la foule. Le patient. Le passager. Celui qui ne voit pas et ne veut rien savoir. Un mécanisme psychologique de conformité. La proie favorite des publicitaires, le refus du principe de réalité, l'abandon de toute forme d'autonomie contre un plan quinquennal.

Tu t'es endormi sur les lauriers des anciens, bercé par la douceur du vieux monde. Hypnotisé par l'assistanat digital, la frénésie de l'immédiat (...). Et tu crois que l'Etat va faire ce qu'il faut. Et c'est là, exactement là qu'est tout le problème.

(...)

Tu as payé ta part sa part et il a mangé la tienne."(Obertone, "Eloge de la force)


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