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Le lundi c'est jour de ménage. Après le week end et le retour de l'internat des jumeaux, il faut ranger et nettoyer un peu.
Nous avons suivi la messe paroissiale dimanche matin, à l'écran. Avec un sentiment de dégoût et de saturation. Mais nous le referons tous les dimanche matins. Il me semble important de garder un rythme, un rituel même si celui-ci est presque une coquille vide. Pour "densifier" ce culte, nous sommes allés samedi après-midi pour un temps d'adoration du Saint Sacrement, une confession et surtout la communion. Il ne sera pas dit que nous ne ferons pas TOUT ce que nous pourrons pour garder notre vie de foi vivante. Récemment je me suis fait faire un petit bracelet où il y a la devise des Pays-Bas gravée dessus : "Je maintiendrai". Je me posais la question en moi-même : maintenir quoi? Maintenir ma foi me paraît un bon début.
Pour ce deuxième confinement une de mes filles m'explique : "c'est absurde; nous avons le droit de ne rien faire si ce n'est travailler; nous sommes réduits à notre fonction de bête de somme." Et ceci pour payer les impôts qui alimenteront l'Etat.
Maintenir de bonnes lectures (malgré les restrictions d'achats de livres), en ce moment Eloge de la force de Laurent Obertone. Il écrit : "Si tu étais honnête, l'Etat devrait t'inquiéter plus que quiconque. Ce n'est que l'honnête homme qui subit toujours en silence l'idéologie, l'injustice, le fisc, l'insécurité, le dressage, la bureaucratie, le flicage, la culpabilité sociale et raciale, les privations, les pénalités et les redressements, l'interdiction de s'armer et de se défendre, la "lutte contre les inégalités". Et c'est lui qui paye. Toujours. Et le jour où cette administration aura quelque chose à te reprocher, tu comprendras ta douleur.
Tu ne peux pas le récuser. Il est la loi. Tu veux t'y opposer? Tu ne peux pas. Tu es seul. Il te prendra tout. Il n'y a rien en réalité qui t'appartient, puisqu'il a sur toi tout pouvoir. Il fixe lui-même ses limites. Il est le monopole de la violence, de la justice, du droit. De la vérité."
Quel restaurateur, commerçant empêché de travailler ne se reconnaîtra pas dans ce passage?
"Combien de gens vont mourir de la pauvreté? demande Ferghane Azihari dans un tweet. "Nous ne le saurons pas. Les victimes collatérales sont invisibilisées. Pas un mot pour eux. Aucune décision éclairée n'est possible sans cette info. C'est pas une politique sanitaire, c'est un suicide silencieux dicté par la panique."
Et Obertone de remarquer : "En attendant, tant qu'il y a des riches à plumer et des pauvres à remplir, l'Etat peut grossir. C'est le principe du socialisme. Si tu es payé pour lutter contre la pauvreté, et que tes crédits augmentent avec elle, as-tu intérêt à ce qu'elle diminue? Autant ne jamais manquer de pauvres..."
Je commence à réfléchir à mes cadeaux de Noël; dans une famille nombreuse, c'est une préparation et une organisation de longue haleine mais cette année je vais aller à l'essentiel, parer au plus pressé : je vais offrir le livre d'Obertone à tous mes enfants, même si certains sujets et prises de conscience ne leur sont pas du tout étrangers. Ils pourront, à leur tour discuter et citer le livre autour d'eux. En espérant que ces thèses se répandront aussi bien que notre virus mondial.
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