vendredi 10 avril 2020

"The invisible world"

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre 
« The Invisible World » PPS, t. 4, n°13 (trad. AELF rev.) 

« Voyez le figuier »


            La terre que nous voyons ne nous satisfait pas. Ce n'est qu'un commencement ; ce n'est qu'une promesse d'un au-delà ; même dans sa plus grande joie, quand elle se couvre de toutes ses fleurs, et qu'elle montre tous ses trésors cachés de la manière la plus attirante, même alors, cela ne nous suffit pas. Nous savons qu'il y a en elle beaucoup plus de choses que nous n'en voyons. Un monde de saints et d'anges, un monde glorieux, le palais de Dieu, la montagne du Seigneur Sabaoth, la Jérusalem céleste, le trône de Dieu et du Christ : toutes ces merveilles éternelles, très précieuses, mystérieuses et incompréhensibles, se cachent derrière ce que nous voyons. Ce que nous voyons n'est que l'écorce extérieure d'un royaume éternel, et c'est sur ce royaume que nous fixons les yeux de notre foi.


            Montre-toi, Seigneur, comme au temps de ta Nativité, où les anges ont visité les bergers ; que ta gloire s'épanouisse comme les fleurs et le feuillage s'épanouissent sur les arbres. Par ta grande puissance, transforme le monde visible en ce monde plus divin que nous ne voyons pas encore. Que ce que nous voyons soit transformé en ce que nous croyons. Si brillants que soient le soleil, le ciel, et les nuages, si verdoyants que soient les feuilles et les champs, si doux que soit le chant des oiseaux, nous savons que tout n'est pas là, et que nous ne voulons pas prendre la partie pour le tout. Ces choses procèdent d'un centre d'amour et de bonté qui est Dieu lui-même, mais elles ne sont pas sa plénitude. Elles parlent du ciel, mais elles ne sont pas le ciel. Elles ne sont en quelque sorte que des rayons égarés, un faible reflet de son image ; elles ne sont que des miettes qui tombent de la table. 

"Je suis dans un pays tout ce qu'il y a de plus exotique"

Je suis dans un pays tout ce qu'il y a de plus exotique
Au matin, lorsque je m'en vais, je traverse une plaine
D'où le soleil jaillit; je m'incline toujours à sa vue magnifique
Et j'avance encore; je m'enfonce alors dans la forêt sereine

Et soudain je tombe dans le mystère absolu, un autre monde
S'offre à mes yeux éblouis. Un lac étend sa brume ruisselante
Un silence étale son bruissement léger jusque dans l'horizon
Une dimension nouvelle apparaît dans la lumière aveuglante.

Jamais je n'aurais cru découvrir et vivre en cette réalité
Invisible, j'ai percé un secret caché, un lieu étrange et unique
Dans un éclair translucide et foudroyant le paradis révélé
Les enfants! Avez-vous vu? Auriez-vous jamais imaginé...











  

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