Arrivée le samedi soir en plein coeur de la Toscane, au château de M., aristocrates locaux qui possèdent 500 hectares d'oliviers et diverses maisons reconverties en gîtes confortables et très joliment décorés et meublés. Je rêverais d'avoir chez moi toutes ces vieilles commodes en bois rustique, ces magnifiques couvre-lit aux motifs fleuris, et dans chaque pièce une icône ou représentation du Christ et de la Vierge... Nous prenons possession du nôtre, le "Laghetto", c'est à dire le petit lac. Nous découvrirons en effet, une grande mare non loin de la maison, utilisée par la faune locale.
Les enfants partis en exploration reviennent très vite tout excités : ils ont vu des biches et... un sanglier. Le soir, au dîner, le jeune sanglier fera à nouveau une apparition dans le jardin, attiré par un prunier. Je mettrais alors des quartiers de pommes tous les jours au pied de l'arbre et notre jeune visiteur du premier soir reviendra plusieurs fois sans être plus inquiet que cela! Nous sommes bien sur les terres du Poverello, de saint François d'Assise qui parlait aux animaux sauvages! Ici, ces derniers s'en souviennent encore visiblement!
Ici, la faune et la flore ont une forme de luxuriance biblique (avec ces oliviers à perte de vue), c'est un régal, nous sommes dans une belle nature, au milieu d'animaux sauvages, c'est un enchantement qui a le goût du paradis perdu.Nous prenons l'habitude d'aller au devant d'une harde de sangliers, le soir, près du petit lac et observons à distance respectueuse les petits marcassins et l'énorme mère inquiétante.
Il faut cependant se faire aux inconvénients de cette nature jamais domestiquée : les moustiques qui s'en donnent à coeur joie, les araignées qui squattent les oreillers, un rat qui grignote le pain et les pommes dans la cuisine et fait un raffut de tous les diables le soir.
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