mardi 20 mars 2012

Les Fonctionnaires 3, abus de pouvoir par Baraglioul- socialisme=criminels 14

« Pendant longtemps on a considéré comme impossible et incroyablement intrusif de téléphoner chez les gens directement pour leur vanter ceci ou cela, puis, il y a dix ans à peu près, on a considéré que c'était tout à fait normal, un moyen comme un autre de faire vivre son entreprise. Je dis, moi, qu'on a surtout abandonné toute idée de respect de l'homme et de respect de soi. » (Mar 18, 2012 05:28 AM) (Marco Polo)
Je vous confirme que le démarchage téléphonique est totalement anecdotique. Pour s’en protéger, il suffit en effet d’un acte de volonté : fermer sa porte ou raccrocher son téléphone ; éventuellement se mettre sur liste rouge. Qu’il y ait des êtres faibles au point de ne pouvoir se défendre contre les colporteurs, c’est malheureux, mais il serait bien plus malheureux de pondre une loi à chaque fois qu’une personne inadaptée à la vie sociale rencontre un problème. Comme disait Turgot, on ne peut pas obliger tous les gens à porter des couches au prétexte que les bébés se font mal quand ils tombent sur les fesses. La solution serait cent fois pire que le problème auquel elle était censée remédier. De même, on ne va pas confier au gouvernement le droit de dire qui peut téléphoner à qui juste pour protéger trois vieillards pas fichus de ne répondre qu’aux numéros qu’ils reconnaissent.

Par ailleurs, vous faites preuve d’un grand relativisme moral. Ce qui est « incroyablement intrusif », pour moi, ce n’est pas les gens qui téléphonent pour me démarcher ; ce sont les lois qui me disent quelles ampoules ou quelle connexion internet je dois utiliser chez moi ; ce sont les fonctionnaires qui, pourvus de prérogatives de puissance publique, s’invitent chez moi pour vérifier que j’ai bien donné mon argent à leur retraite-ponzi ; ou, pire, qui viennent chez moi la nuit pour m’arrêter. Une vraie intrusion, par définition, est une intrusion par la force.

Du reste, allez dans n’importe quel pays du tiers monde : vous verrez que le démarchage y est mille fois plus agressif.

(....)
« Où tout se règle à coups de contrats » (Marco Polo)


Même remarque que tout à l’heure. L’alternative n’est pas le contrat, ou rien. En effet, il y aura toujours des difficultés à régler dans la société. L’alternative est donc la suivante : soit les problèmes sont réglés par les particuliers eux-mêmes, de manière contractuelle et horizontale, soit ces problèmes seront réglés par des fonctionnaires, par voie de commandement, de manière verticale. S’il était vrai (ce qui n’est pas), que la société se contractualise, ce serait donc un progrès. 


Baraglioul

17 commentaires:

  1. "Ce qui est « incroyablement intrusif », pour moi, ce n’est pas les gens qui téléphonent pour me démarcher ; ce sont les lois qui me disent quelles ampoules ou quelle connexion internet je dois utiliser chez moi "

    C'est le fond du problème, ça:si les démarcheurs sont si accrocheurs, c'est précisèment parce que le pouvoir de décision est entre les mains du prospecté, pas du prospecteur. C'est un peu comme la drague. Si une fille se fait draguer, le dragueur peut être éventuellement un peu lourd, s'il tient vraiment à réussir son opération, mais justement parce que c'est la fille qui décide et qu'il n'a pas les moyens de l'attraper par les cheveux ou l'emmener chez lui, ou bien encore d'aller chez son père pour conclure l'affaire.

    Et puis, être démarché au téléphone, ça peu être légèrement casse-pied, mais globalement, ça n'emmerde que les crétins qui ne savent pas ce que c'est que le travail. Moi, quand une jeune femme s'accroche comme une lionne pour me fourguer un contrat ou me persuader que je fais une bonne affaire en m'abonnant à Canalsat, ça me fait l'effet inverse que lorqque je tombe sur un fonctionnaire qui dort debout et qui a deux de tensions: ça me fait chaud au coeur. Parce que je sais ce que ç'est, et je sais qu'elle a du mérite.

    Mais dans le fond, qu'est-ce qui peut vraiment déranger un crétin qui s'offusque qu'on l'appelle chez lui pour le convaincre d'acheter un truc? Et bien la réponse est simple: il a le choix de dire oui ou de dire "non, c'est du superflu, je peux très bien m'en passer, au revoir mademoiselle". Quand il s'en prend au démarchage par téléphone en particulier et à la pub et la société de consommation en générale, il se plaint en réalité d'une société sans repères, où il peut jouir de son libre abitre et doit décider lui-même de ce qui est bien ou mal pour lui.
    Ce dont il se plaint en réalité, c'est de vivre dans une société où on le force à réfléchir et à faire des choix, à développer une véritable réflexion sur le sens qu'il doit donner à sa vie.

    Est-il plus judicieux de chercher le bohneur dans la consommation, ou dans une vie frugale, repliée sur l'essentiel? Celui qui doit décider de raccrocher ou non quand on le démarche par téléphone doit se poser cette question et y apporter une réponse tout seul. Et c'est cela, que reprochent aux démarcheurs téléphoniques ceux qui voudraient qu'on leur interdise de téléphoner chez eux.

    C'est très bien, d'avoir un mode de vie spartiate, avec une table, trois chaises et quelques bouquins. Mais à condition que ce soit un choix, et donc que vous ayez la possibilité de faire les choses autrement, en disant oui à la fille qui téléphone pour vous vendre quelque chose. C'est comme que ça prend vraiment un sens, d'avoir une vie spartiale. C'est la différence entre rester sagement dans sa chambre (comme disait Pascal) et être séquestré dans sa chambre.
    Les contempteurs de la société de consommation et du démarchage téléphonique ne souhaitent absolument pas rester sagement dans leurs chambres, ils veulent sequestrer leurs prochains. C'est pourquoi, s'il est utile de les écouter et les observer en en tomologiste, il faut à tout prix se garder de parler avec eux.

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  2. J'ajouterais une chose: le fonctionnaire qui se sent agressé par un démarchage téléphonique a d'une certaine manière raison: le coup de téléphone commercial lui rapelle une réalité désolante pour lui, à savoir qu'il existe un autre monde que le sien, celui de la contrainte, où l'on prend le pognon des gens par la force, en leur imposant ses choix. la fille gui gagne sa vie en vendant des abonnements canalsat, celui qui décide de l'acheter, tout ce monde échappe à son emprise. Quand on lui téléphone, il a l'impression qu'on le nargue, qu'on lui fait savoir qu'on peut lui échapper et se passer de lui. Ca lui fait l'effet d'un coup de fil malveillant, en quelque sorte^^

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  3. Comme c'est gentil à vous ! Je vais devenir un baron de la réaction, maintenant que j'ai le certificat "Lu par la Crevette" !

    Sauf qu'en fait, je ne l'ai pas : "J'ai lu Robert Marchenoir", qu'il y a marqué.

    C'est tout à fait hors-sujet et parfaitement anecdotique (presque aussi anecdotique que le démarchage téléphonique), mais j'ai trouvé chez Feydeau il y a quelques jour cette réplique qui peut-être vous amusera : "Gabrielle a embrassé le front de la môme Crevette !" (Oui, je sais, en principe, ce devrait plutôt être l'inverse).

    Baraglioul

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  4. Baraglioul, je ne sais pas ce que ça vaut un "certificat crevette"!^^ Mais j'essaie de prendre les commentaires des uns et des autres les plus percutants, les arguments qui me paraissent les plus solides et c'était le cas ici pour vous (il y en avait d'autres bien sûr, je fais une sélection pas trop lourde).
    Cela rend MC furieux et il explique tout trépignant qu'il ne peut se défendre mais je pense qu'il ne l'a trop fait déjà par ailleurs! Et puis converser "d'égal à égal" avec lui, c'est lui donner une légitimité que je juge perso. hors de propos.Ces personnes sont complètement dans l'abus de pouvoir (et ils en useraient encore plus s'ils le pouvaient, leurs réflexions le prouvent parfaitement), pas du tout dans un débat "démocratique" ou intellectuel. Donc moins ils parlent mieux c'est.
    Lorsque je vois la place que fait un journal comme Valeurs Actuelles à un Jérôme Leroy qui a les positions que l'on sait, et lorsque je vois le même raisonnement chez un Marco Polo qui est un prof.(plût au ciel qu'il ne croise jamais le chemin de mes gamins!) je suis effarée par cette façon insidieuse et en même temps naturelle que ces vieux réacs vraiment moisis ont de s'accaparer de toutes les places sans que cela ne choque personne. Moi, ça me scandalise, ces gens là sont nuisibles au dernier degré, ils ne doivent pas être considérés comme des contradicteurs mais comme des ennemis. Point barre.

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  5. @Baraglioul

    je n'ai bien evidemment aucun conseil à vous donner, vous faites exactement ce que vous voulez, mais je pense que vous avez tort de discuter avec ce personnage.

    Il n'a pas le niveau intellectuel pour échanger avec vous. Partant, le dilemme est simple: vous lui faites cet honneur, il a gagné quoi qu'il arrive, vous-vous abstenez, il a perdu.

    Ces gens-là sont intéressants à lire, à observer, ça ne veut pas dire pour autant qu'il peut sortir quoi que ce soit d'une conversation avec un type qui ne comprend pas ce que vous lui dites, qui le sait, qui en viendra mécaniquement aux insultes (la Crevette est une "mère pondeuse"... très sympathique pour ses enfants... Pour moi qui connait les enfants en question, cette seule réplique est une preuve qu'il ne faut pas parler avec ce genre d'individus, mais passons), qui vous aura entainé sur son terrain et vous aura fait perdre votre temps et votre énergie.

    C'est un peu comme parler ave Mélenchon; vous pouvez très bien le prendre et même l'écraser sur le terrain de l'éructation et des sophismes, mais vous ne pouvez pas l'affronter sans aller sur ce terrain, sur SON terrain, et dans ce cas-là, quoi qu'il arrive, c'est lui qui a gagné.

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  6. Commentaire incroyablement riche d'enseignement, chez Monsieur Goux:

    "Marchenoir, retourne chez la Crevette, ici on peut répondre à tes messages et te dire que tu es un pauvre type"

    Traduction: "ici, on est chez Didier Goux, on a le droit d'insulter Marchenoir de traîner la Crevette et ses enfants dans la boue, et on ne s'en prive pas".

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    1. Oui et je regrette beaucoup que Didier se prête à ce jeu.

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    2. Je ne suis pour ma part pas vraiment surpris. Il y a l'antécédent Igor Yanka, qui ne laisait hélas présager rien de très propre.

      C'est maintenant l'escalade, et on arrive fort logiquement aux propos salaces façon Leroy... La dénommée Carolie Delaume est d'ailleurs entrée dans la petite cour des miracles.

      On insulte tes enfants, et dans même temps, on copine avec une bonne femme qui rode avec la bande Leroy Mandon... Tout se tient, hélas.

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    3. Cela-dit, que trois débiles totalement insignifiants, et par conséquence totalement invisibles, une fois sur deux des branques de l'EN, se réunissent sur des très mauvais blogs pour éructer entre eux, je n'y vois pas d'inconvénient. C'est même plutôt sain, ça veut dire que l'accès aux blogs de qualité leur est interdit et qu'ils ne viennent pas les troller.



      Il restait le malentendu Didier Goux, il semble qu'il s'est levé tout seul, et c'est très bien comme ça.

      Il se sent dans son élément au milieu de ses maboules anonymes, c'est son droit le plus absolu d'y rester, mais il fallait à un moment qu'il en tire les conséquences.

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  7. Je comprends très bien votre répugnance à l’idée d’engager une conversation avec ce genre de personnage. Je la partage largement. C'est pourquoi, généralement, je m’abstiens d’adresser directement la parole au gauchiste dont je critique les propos. Au lieu de le vouvoyer, je parle de lui à la troisième personne et je m’adresse au public.

    Cependant, je trouve que Marco Polo n’est pas le plus méprisable de tous (même si le coup de la "mère-pondeuse" était très extrêmement honteux et m'a fait bondir). Je vois bien que, s’il fait des rodomontades, c’est qu’il doute profondément. A côté des fanatiques médiocres qui depuis un ou deux ans squattent les commentaires du blogue de Fromage+, il me semble relativement inoffensif. Actuellement, j'ai avec lui des échanges presque rationnels . C’est pour ça que je persiste à « discuter ».

    Mais mon but n’en reste pas moins de le traîner dans la boue ; ou plutôt, de l’obliger à s’y traîner de lui-même. D'ailleurs, dans votre dernier billet sur Mélanchon, vous écriviez que, si la France était un pays de liberté d’expression, les gens se battraient pour avoir le privilège de parler à Mélanchon et de lui dire devant la caméra qu’il a du sang jusqu’aux coudes. C’est précisément ce que j’essaie de faire.

    Ce qui ne doit pas m’empêcher de rester relativement courtois avec lui, et de le traiter comme un être rationnel : ce n’est pas parce qu’il descend dans le caniveau que je suis obligé de l’y suivre ; je continuerai à lui parler, mais depuis le trottoir. Mais, remarquez que je ne me contente pas de lui rétorquer des arguments purement techniques et économiques. C’est sur la morale que je l’attaque le plus.

    En France, on est tellement écrasé par le moralisme des degauche qu’on n’ose plus les attaquer sur ce terrain-là. Ou en tout cas, plus de face. C’est très dommage. L’éthique libertarienne est pourtant une chose extrêmement simple à comprendre et redoutablement efficace dans les discussions : il suffit de rappeler que l’Etat étant, selon la définition de Max Weber, l’entité monopole de la violence physique, demander plus d’Etat revient à demander plus de violence.

    Mais, dans tous les cas, quand je parle à un type dans le genre de Marco Polo, ce n’est pas pour le faire changer d’opinion, mais pour convaincre les lecteurs qui hésiteraient encore et auraient pu se laisser tenter que les CAB ne sont que les réactionnaires anti-libéraux qui se pavanent sur les blogs sont des êtres parfaitement ignorants, mégalophraseurs, égocentriques, illuminés et surtout complètement immoraux. C’est principalement pour ces observateurs silencieux que j’écris mes commentaires.

    Baraglioul

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  8. Vous dites aussi qu’il faut observer ce genre d’animal en entomologiste. Je suis bien d’accord. Mais pour bien les observer, faut les faire réagir un peu, et donc les provoquer, les faire parler. En l’occurrence, c’est assez touchant, comme Marco Polo commence à comprendre que je ne considère en lui-même que le représentant d’une espèce, il commence à se vexer.

    Mais, justement, j’ai fait une découverte assez intéressante en l’observant, ce qui me récompense de la peine que je prends. Vous savez que Marco Polo est anti-pub. Or, il y a quelques jours, notre hôtesse a republié un de vos anciens textes sur la question, où vous assimiliez les anti-pub à des capucins anti-désirs.

    J’avoue que votre texte ne m’avait alors pas trop parlé. Mais il se trouve que, en décortiquant la prose de Marco Polo, j’ai remarqué, comme toujours chez les anti-libéraux, une sur-présence des « on » dans ses phrases (ce « on » ayant pour fonction, entre autres, d’escamoter l’idée de violence, pourtant essentielle à toute intervention de l’Etat, en suggérant l’idée que l’Etat n’agirait que porté par une vague d’enthousiasme consensuel et universel).

    J’ai donc voulu m’amuser en citant dans mon commentaire un texte où Bastiat se moque de ce travers. Ce faisant, je me suis rappelé que Muray avait lui-aussi écrit un pamphlet sur le « on ». Je suis donc allé en vérifier le contenu, et, ô surprise, j’ai trouvé que Muray y assimilait le « onisme » à de l’anti-désir. Le fait d’obtenir par des voies différentes des conclusions si identiques sur le mal de Marco Polo m’a frappé d’étonnement. A vrai dire, je n’ai toujours pas trop pigé votre propre texte. Mais il n’empêche, je garderai cette idée en tête à l’avenir. Tout cela, grâce à la stimulation judicieuse de la boîte à salive de Marco Polo. (http://didiergouxbis.blogspot.fr/2012/03/garons-nous-de-lelephant-qui-tombe.html?showComment=1332284263133#c1198162544485218684)

    Et puis, quelle joie quand on contraint un gauchiste à se taire, à déclarer forfait ou à quitter le terrain, voire à perdre son calme, se mettre à cracher des choses vertes et avouer ses rêves de massacres (façon Les Possédés) !

    Baraglioul

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    1. "A vrai dire, je n’ai toujours pas trop pigé votre propre texte."

      C'est dommage, je ne faisais qu'y reprendre une idée que j'ai exprimé en long, en large et en travers. Consultez donc les archives d'Ilys, je ne peux pas passer mon temps à me répéter.

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    2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  9. Baraglioul, j'ai rectifié, j'ai mis un libellé avec votre nom. Mais je garde dans cette série le libellé Marchenoir, pour que tout le monde puisse s'y retrouver. Merci pour vos éclaircissements!

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  10. Je ne vois pas pourquoi (JVPP) on devrait à tout prix défendre le démarchage téléphonique au nom du libéralisme.

    Et je n’aime pas du tout l’argument selon lequel seuls « des vieillards » seraient incapables de s’en protéger –- ce qui sous-entend, je suppose, qu’ils méritent bien qu’on les appelle quatre fois par semaine pour leur vendre des fenêtres ou des abonnements à des chaînes de télévision pornographiques, alors que plus personne ne leur téléphone.

    Je n’aime pas, non plus, l’argument selon lequel YAKA mettre en place des contre-mesures électroniques, et YAKA se mettre sur la liste rouge.

    D’abord parce que YAPAKA. Il ne suffit pas de se mettre sur liste rouge. Les démarcheurs téléphoniques n’en ont riennafout’, de la liste rouge. Ils passent à travers, et quand vous le leur faites remarquer, c’est vous qui vous faites engueuler. Ils vous disent que c’est votre faute, que c’est à vous d’appeler votre opérateur.

    C’est le new rude, la nouvelle impolitesse. C’est devenu fashion et trendy et vachement business-like d’insulter ses clients et de leur cracher à la gueule.

    Acte 1 : je te dérange à domicile pour te vendre de la camelote sans avoir été invité, acte 10 : je te dérange pour la dixième fois à domicile pour te vendre de la camelote alors que tu m’as bien précisé neuf fois auparavant que ma camelote je pouvais me la carrer dans le fion, acte 11 : je t’engueule comme du poisson pourri quand tu as le front de finir par protester contre ce harcèlement.

    C’est la tactique des voleurs, des escrocs et accessoirement des racailles immigrées. Plus je suis coupable, et plus je hurle que je suis une victime quand la vraie victime ose se plaindre.

    Franchement, je ne comprends pas ce que cela a à voir avec le libéralisme. En revanche, je vois très bien ce que cela a à voir avec la putréfaction des méthodes « libérales », en tous cas commerciales, importées des États-Unis par des Français shootés au communisme, au ressentiment, à la jalousie de l’autre, à l’assistanat, à la malhonnêteté, au je m’enfoutisme au boulot pendant qu’on se plaint de la « souffrance au travail », à l’irresponsabilité, au management de petit flic, à la guerre de tous contre tous pour s’accaparer la mamelle de l’État.

    Importer des méthodes commerciales ou d’affaires saines et normales en France, c’est un peu comme importer de l’alcool, des femmes libres, des chaînes de télévision par satellite et des BMW au sein d’une population musulmane immigrée et arriérée ; ou bien comme importer la démocratie en Iraq ou au Pakistan.

    Ca donne une tambouille infâme, explosive et puante, le contraire de ce qu’étaient ces méthodes dans leur habitat naturel, la perversion d’une chose belle et noble et saine.

    Il y a des peuples qui sont faits pour être menés à la schlague. C’est le cas des Africains, des Arabes, des Russes. C’est peut-être le cas des Français.

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  11. Ca m’étonnerait beaucoup, voyez-vous, que des opératrices de marketing téléphonique aux États-Unis (et Dieu sait si le marketing téléphonique est développé là-bas) prennent leur pied à jouer au plus fin avec le client, à lui répondre, à se conduire de façon insolente avec lui, à faire des concours à qui lui fermera son claque-merde de la plus belle manière.

    Ca m’étonnerait beaucoup que des marketeurs téléphoniques américains mentent effrontément en expliquant au client, qui vient de répondre qu’il est sur liste rouge, qu’il n’est pas sur liste rouge, parce que sinon on ne l’appellerait pas.

    Je m’excuse, mais je ne vois pas en quoi le fait de se comporter comme une sale conne féministe qui se croit tout permis ressort du libéralisme.

    Et je ne vois pas au nom de quoi ce serait à la victime de se protéger des agressions, faute de quoi elle l’aurait bien cherché. A cette aune, on pourrait aussi dire aux nanas violées qu’elles n’avaient qu’à se mettre en survêtement infâme et torchon sur la tête, et non en jupe, si elles ne voulaient pas se faire emmerder. D’ailleurs, on le leur dit.

    C’est précisément ce cynisme professé par certains défenseurs malavisés du libéralisme en France qui contribue à rendre le libéralisme odieux à ses adversaires.

    L’honnêteté, la politesse, la droiture, le respect d’autrui, ce sont des qualités indispensables à la bonne marche d’une société. Même libérale. Surtout libérale.

    Le socialisme n’est pas précisément producteur ou promoteur de ces vertus. C’est même tout le contraire. Mais le libéralisme ne peut vivre sans elles. Le libéralisme, pas plus que toute autre méthode d’organisation de la société, ne produit naturellement les vertus qui sont nécessaires à son bon fonctionnement.

    On attribue aux principes libéraux des faiblesses de caractère qui se répandent dans la société occidentale contemporaine. Mais les vertus ne sont pas inculquées de façon magique aux peuples par le biais d’une doctrine politique, qu’on choisirait comme on choisit le dernier modèle de téléphone portable.

    Ce sont plutôt les vertus des peuples qui leur permettent, éventuellement, de secréter les règles d’organisation vertueuses qu’elles souhaitent se donner.

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    1. A ce sujet, un article m'avait interpellé, un témoignage émanant d'une cadre DRH de la Poste dénonçant des méthodes de management très dures. Et bien je suis prêt à la croire. Certes l'inertie de la Poste rend ses employés plus sensibles au changement. Un bon manageur doit prendre compte de cela. Et pourtant je suis certain que les managers de la Poste sont des gros cons, non pas à cause des nouvelles méthodes de management, mais justement à cause de la manière dont ils les appliquent, c'est à dire probablement de manière soviétoïde, en fait, ils doivent agir comme s'ils faisaient des purges staliniennes, parce qu'ils ont toujours cette mentalité. Si la Poste était une entreprise où régnait la courtoisie, le respect du travail bien fait et non cette inertie faite d'arbitraire, de passes-droits, d'impolitesse et de ressentiments, la crainte des réformes seraient bien moindre. C'est toute leur mentalité qui se retournent contre eux, et ils le savent, c'est pour ça qu'ils pètent les plombs et je les comprends.

      Il n'y a pas pire qu'un ex-soviet qui se met à jouer au libéral, il n'y à qu'à voir les oligarques russes ou chinois.

      De même si le fonctionnaire est un chouillat plus réticent au démarchage téléphonique qu'un autre, c'est parce qu'il sent que ce "commerce "à bien plus à voir avec ses propres méthodes qu'avec celles du "privé" (intrusion dans la vie privée, chantage pour forcer la main, manipulation, harcèlement, chouineries puis menaces). Il y voit ce "vous ne nous échapperez pas" sur lequel il s'est confortablement vautré pendant des décennies.

      Moi, quand j'ai un démarcheur téléphonique à l'oreille, je pense sytématiquement au fisc, à la police, à un service public.

      Autre anecdote : ce cadre de la poste suicidé, qui avait préparé froidement tout un dossier pendant des mois visant à faire reconnaitre son suicide en accident du travail. Mais à quoi d'autre penser sinon à un apparathcik, un haut officier du KGB en purge, sachant sa fin proche, "acceptant" d'être broyé par ce qu'il avait lui-même, en toute connaissance de cause, contribué à construire ?

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