vendredi 14 octobre 2011

Socialisme= criminels 7

Le Sorpasso  (texte en entier sur ilys)

"Dans un de ses ouvrages, Claude Lévi-Strauss raconte un épisode classique qui arrive à tout explorateur du début du 19eme siècle lorsqu’il parvient jusqu’à une tribu primitive. Immanquablement, il se voit proposer une ou plusieurs femmes pour la nuit. Offrande ? Cadeau ? Coutume d’hospitalité ? Rien de tout cela. Si le primitif offre une femme à cet être inquiétant, venu d’ailleurs, de peau planche et paré d’étrange atours et outils, c’est parce qu’il a peur. Peur de se retrouver face à un Dieu ou un quelconque esprit maléfique. Or si cet être couche avec une femme de la tribu, c’est qu’il fait comme n’importe quel homme de la tribu, connait les mêmes désirs, possède les même organes, etc..Bref qu’il est humain. Parfois le primitif demande d’emblée à l’étranger de montrer ses parties génitales, ou encore il le scrute en secret pour s’assurer qu’il est soumis aux mêmes besoins naturels inhérents à la digestion.


(...)
Le salace c’est le langage du collectiviste qui tente de ramener l’individualiste dans le groupe, dans la société comme et groupe comme société.
(...)
Lorsqu’un collectiviste vous insulte ou parle de sa bite comme dirait XP, ce qui arrive souvent, il ne cherche pas le désaccord, mais l’accord. Il veut vous faire tomber dans le groupe, par sa voie la plus commune. Il veut que vous lui répondiez sur le même mode. L’über-collectiviste, c’est à dire le chef de meute, ou celui qui l’imite, lui se doit d’incarner le phallus comme tout bon chef à plume-seule exception logique à la règle- il se met à bramer et à sortir son engin en vous mettant au défis de faire de même. Ses serviteurs eux vous suivent dans la brousse, avec leur peintures de camouflage, pour voir si vous faites caca."




Aquinus dit :


13 octobre 2011 à 11 h 24 min

// Immanquablement, il se voit proposer une ou plusieurs femmes pour la nuit. Offrande ? Cadeau ? Coutume d’hospitalité ? Rien de tout cela. //
Intéressant ça. A mettre en parallèle avec le fait que, chez les tribus primitives pratiquant encore le sacrifice humain au XIXe siècle et que les anthropologues ont eu la chance d’observer, il y avait un rituel parfois très sophistiqué d’assimilation du futur sacrifié au groupe. Ce qui inévitablement passait par l’accouplement avec une femme du groupe; dans certains cas où le rituel était arrivé à son plein épanouissement, c’était un véritable harem auquel avait droit pendant quelques jours / semaines, le futur condamné. On rapporte parfois des temps « d’imprégnation » longs, certains auraient été gardés en vie des mois voire plus – ils menaient donc strico sensu des vies royales, ils étaient réifiés et assimilés à la tribu.
Pourquoi? afin que le sacrifice soit le plus opérant/efficace, parce qu’un groupe primitif n’est jamais autant ressoudé que par le sacrifice de l’un des siens. L’acte ultime étant le cannibalisme.
Donc quand Baffie reçoit un invité et le salit avec du cul et du caca, il cherche l’indifférentiation. Il cherche à le faire tomber aussi bas que lui et que la meute derrière l’écran, afin de faire gagner plus de pouvoir à la horde primitive. Plus l’invité / l’intrus / le captif est différent et surtout, surtout, noble et digne, plus les Baffies redoublent de salacerie afin de le dégarder, afin de réduire le gap entre le sacrifié et la horde.
Pourquoi les hordes font-elles cela? parce qu’elles ne supportent pas les inégalités, elles ne supportent pas de voir tout à coup leur crasse nature collective exposée au grand jour quand un anthropologue anglais à moustache débarque tout à coup dans le village, ne se jette pas sur la première femme qui passe, ne rote pas à table, sait rester distant et courtois, et tient à son quant-à-soi et à un espace privatif.
Je pense, mais je m’avance peut-être, que le concept est à creuser en ce qui conerne les relations sexuelles. Je ne crois pas contrairement à ce que l’on dit partout, que la brutalité et la volonté d’humilier dont faire apparemment preuve DSK dans ses relations, soit « une pathologie » isolée. Je pense que cela relève d’une nature, d’un état d’esprit, d’une appétance pour le péché, beaucoup plus profonde et répandue, et qui n’est pas sans rapport avec le billet de Sorpasso et ce dont il est question ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire