lundi 7 février 2011

Après les crêpes, le miel.

Caliméro-Grégoire s'est réveillé samedi matin avec un doigt tout rouge à son extrémité, tout enflé, avec une vilaine couleur jaune autour de l'ongle. J'étais en train de rêver biberons, petites mains potelées aux ongles parfaits et en ouvrant un œil je tombe sur cette vision de cauchemar avec au dessus la bonne bouille ronde et crispée du petit. Panique! Je songe aussitôt à un début de panaris; il se trouve que j'en ai souffert à peu près au même âge que mon jumeau et me suis retrouvée un soir  aux urgences italiennes de la ville de Milan où j'ai vécu plus jeune. Je me souviens de tout : la douleur intense, la main qui avait triplé de volume, l'endormissement au gaz ou plutôt  la sensation d'étouffement, mon réveil dans une chambrée de 24 mouflets! Certains entouraient mon petit lit et m'observaient avec curiosité; je ne disais rien, je parlais à l'époque un doux mélange italo-français qui surprenait tout le monde. Plus tard, j'ai appris à bien distinguer les deux langues. La main opérée (le panaris était assez "avancé") prise dans un énorme pansement. Pendant deux -trois jours refus absolu de toucher à la polenta servie sur des petites tables en plastique. Retour à la maison enfin.

Voulant éviter tous ces désagréments à Caliméro qui prenait sa respiration pour hululer sa plainte en voyant ma mine déconfite, je téléphone à une amie médecin qui ordonne le trempage du doigt dans une solution antiseptique et me convainc de crémer la plaie avec du ...miel. Ce dernier possède en effet de remarquables vertus cicatrisantes et est donc  de plus en plus utilisé dans le milieu hospitalier. Il est vrai qu'appliqué sur des escarres ou brûlures, il fait merveille, je l'avais lu ou entendu quelque part.
Tremper son doigt dans le pot de miel, Grégoire sait faire! Depuis deux jours il insiste pour bien faire son traitement , il est un malade très enjoué et il va beaucoup mieux. Il  n'a plus "marre de la vie" comme il nous le brame de temps à autre.

La cuisine, c'est important tout de même.

7 commentaires:

  1. Vous avez vécu à Milan ? Hé bé, on en apprend tous les jours !

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  2. Oui, entre un et dix ans. Tout mon primaire à Milan. Mais j'oublie...

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  3. Comment Didier, tu n'avais jamais entudu parler de Signora gamberetto?

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  4. C'est parce que mon papa travaillait avec la mafia XP; faut faire attention à tout ce que tu dis!

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  5. Un peu de sucré et la vie est belle ! Milan, quelle chance.

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  6. Ben non, on m'dit jamais rien à moi.

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  7. Oui Catherine, pour gros Greg, le sucré est quasiment vital! Milan, c'était la dolce vita...
    Didier : je raconte l'essentiel avec ce texte!^^

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