lundi 18 octobre 2010

Beauté


La vie depuis quelques jours devient bien compliquée et difficile. Il me reste un demi plein d'essence et ce matin les pompes n'ont plus rien.Je roule doucement jusqu'à mon supermarché, je fais un plein de produits de première nécessité pour éviter de revenir trop vite en voiture faire des courses. Les enfants, même les plus petits, prendront le car demain pour aller à l'école : cela évitera une sortie de plus à la bétaillère. Tout est compliqué pour ceux qui habitent loin de tout et prennent et la voiture et le train. Merveilleux pays où le simple fait de travailler est devenu insupportable.
Quelques douceurs dans ce monde de brutes : la visite d'excellents amis ce week end et un cadeau de mon Pierre : ce gamin qui n'aime guère faire attention à son orthographe et qui possède une écriture de chat en colère, cet enfant qui se bat trois fois par semaine à l'école et qui irrite ses frères et sœurs rien que par sa présence, a souvent des raffinements et des délicatesses qui me touchent plus que tout.
Il a pris le temps de lire une anthologie poétique enfantine, il a recopié soigneusement un beau poème dont il pensait qu'il me plairait et c'est le cas. Ce sens du beau, voilà une chose qui ne lui sera pas retiré et qu'il devra garder et développer comme un trésor, un talent très spécial et très précieux. Nous ne méritons pas nos enfants.

3 commentaires:

  1. "Nous ne méritons pas nos enfants."

    Je n'ai qu'un mot à dire : tss, tss.

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  2. Mais il écrit très bien!

    A ce propos, moi j'ai une belle écriture depuis l'invention du traitement de texte, et je ne fais plus de fautes d'orthographe depuis l'invention de la Crevette...

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