jeudi 3 juin 2010

Les aventures d'Iron Man et de Miss Pepper : "le Complot maléfique"


 Tout rapprochement avec des personnes de la vie réelle ou virtuelle ou avec un site appelé Ilys est évidemment à exclure; ces délires sont d'une personne que je ne connais pas personnellement, qui se fait appeler "Miss Pepper" et je la laisse volontiers écrire sur ce petit blog de daube parce que  : 
1/ Elle me fait rire
2/ Elle me fait des cadeaux en caramels mous au beurre salé de Guérande pour écrire. Et non pas en "herbes" diverses comme le supposait Nebo.
3/ Ces caramels constituent l'essentiel de mon cerveau, donc j'en ai besoin pour vivre.


                                                                                    Iron Man nouvelle version

Iron Man accueille ses compagnons d’armes avec moult poignées de main viriles et claques dans le dos non moins énergiques. (Vae Victis est une fois de plus absent : pour survivre, il donne des cours de libéralisme, une science occulte dont il détient quelques subtiles recettes, à une mère de famille et ses enfants, Madame Crevette, et cette dernière est si enthousiaste qu'elle tente de convertir à ces principes libéraux tous les premiers péquenots rencontrés mais elle n'a pas le génie du professeur VV alors elle apprend par coeur le texte, c'est plus sûr...)
Miss Pepper  s’empresse de servir un café à tous ces héros de l’ombre. Elle jette un coup d’œil plein de désapprobation à Lounès et Kid A qui font passer dans la noble assemblée quelques photos de charme et reprend des mains de Nicolas Moneypenny qui en roucoule de désespoir. Eugène et Il Sorpasso sirotent leur « Nespressowhatelse? »

Iron man, après avoir bruyamment avalé une gorgée du breuvage chaud-bouillant (« Miss Pepper décidément ! Votre aventure avec Mustapha vous a tourné la tête ! Ne connaissez-vous point l’adage : « Café bouillu café foutu » ?! – Mais non, Patron, c’est votre marque préférée : « Lesheureslesplussombresdenotrehistoire », un café assez corsé ! ») se tourne vers ses camarades :

« Messieurs, l’heure est grave ! Il y a un traître parmi nous ! »

Eugène laisse tomber sa lime à ongles, il Sorpasso arrête en pleine mèche son peigne, (Imaginez le Sorpasso en Fonzi de la série télé  « Happy Days )  Nicolas serre convulsivement sa clé de pipe, Lounès serre les poings, et Kid A serre (pff…c’est pénible toute ces descriptions de stupeur pantelante! J’ai à mes côtés un petit pot de confiture de lait au sel de Guérande et j’en dévore quelques cuillerées à la fin de chaque phrase. Alors, tous ces trucs à rallonge c’est casse-pied, je peux pas manger !)

- « Qui oserait ?! S’exclame Miss Pepper toute ébouriffée.  Et pourquoi ? Comment ? De qui ? De quoi ? Quis ? Quid ? Qualis ? Quantus ? Quot ? Uter ?

- Calmez-vous Miss Pepper ! demande Iron le Héros. Et il ajoute en aparté : « Elle délire en latin quand elle stresse, j’ai remarqué ça chez elle, c’est tout à fait étonnant. Un jour… »

- Plus tard, plus tard, les crises de nerfs de la vieille grogne Nicolas. Comment en es-tu arrivé à une telle conclusion, Man ?

-  C’est bien simple, hier, je volais benoîtement  en revenant de mes courses de chez l’épicier et au moment ou je tentais de déloger du milieu de mes dents un morceau de nouille Bolino coincé, ma super armure s’est mise à siffler et j’ai chuté. Quelqu’un a certainement trafiqué L’homme de fer ! Je soupçonne d’ailleurs une espèce de clochard à moitié aviné qui se tenait à l’entrée de l’épicerie… JL, il se fait appeler…

- Possible, murmure Eugène…Ou alors tu as par inadvertance appuyé sur le bouton central ( subtilement dissimulé au milieu de ton front) qui stoppe les moteurs et ceci expliquerait cela…

- Tu insinuerais, que moi, Iron Man, le plus Grand Héros de Tous les Temps, je suis incapable de gérer quelques boutons ?

- Ben si je puis me permettre, avance Miss Pepper, depuis que Nicolas a multiplié les possibilités techniques de l’armure, et depuis que Blueb. s’est amusé à colorier chaque point stratégique de cette dernière à tel point que l’on se demande si Iron Man n’est pas atteint de varicelle permanente, il est possible, Patron, que lorsque vous esquissez un geste, hé bien ce ne soit pas le bon. Comme votre orthographe : des virgules en moins et des lettres en trop.

- Bon sang ! grommelle Nicolas, tu l’as dégottée où cette sorcière, Iron ? Elle est limite insolente…

- Je me souviens plus à dire vrai… Notre rencontre date de la nuit des temps… Un jour que j’étais occupé à sauver le monde, elle est arrivé en bétaillère et a déclaré : « C’est la maintenance ». J’ai accepté ses (remarquables) services parce qu’elle a ajouté : « c’est gratuit et il y a des primes à coups de verres de Pulco citron… » Tu sais que j’ai un faible pour ce genre de boisson… 

-     Évite de parler de « boisson » lorsque tu prononces le terme de Pulco s’écrie vivement Eugène avec un frisson de dégoût ». Bon, elle n’a peut-être pas complètement tort la Pepper… Trop de technique tue la Technique. Et toutes ces couleurs, ça choque mon goût inné de la Beauté…Adhonc, Messieurs,  moi, Eugène, je déclare solennellement que, bien sûr, l'esprit de vie souffle comme par le passé et que la force vive n'est pas tarie chez le jeune Blueb. et chez les autres qui ont participé à la nouvelle esthétique de l’armure. L'enthousiasme de la jeunesse contemporaine est aussi pur et clair que de notre temps. Cependant, une chose s'est produite : un déplacement des buts, la substitution à la technique d'une autre technique. Toute la question est de savoir ce qui est plus efficace: tout plein de boutons multicolores et divers ou un ou deux choisis avec soin et simplicité ?

- Et moi je déclare, glapit Miss Pepper au comble de la surexcitation, et moi je déclare que un ou deux boutons aux délicates ombres et formats discrets sont au-dessus de la question juive qui nous turlupine, au-dessus des catholiques à babouches qui nous emmerdent, au-dessus de la jeune génération qui nous fatigue, au-dessus de la chimie, au-dessus de presque toute l'humanité, car ils sont déjà un fruit, le véritable fruit de l'humanité tout entière, et peut-être le plus sublime qu'il puisse y avoir! Ils sont la forme de la technique déjà atteinte, cette technique sans la possession de laquelle je ne consentirais peut-être pas à vivre..."*

 - Complètement Possédée la pauvre ! tempère Iron  décontenancé… Miss Pepper allez donc dans le jardin humer le parfum de vos lys et de vos roses et respirer par le nez…Ou essayez  de nous faire une mayonnaise…

- Ce qui est bien, c’est que ça enlève l’hypothèse d’un affreux Complot contre toi, le Plus Grand Héros de Tous les Temps relance Lounès avec jovialité, en levant la tête un instant de ses photos ( « C’est JMM qui me les donne Miss Pepper, il a remarqué certaines lacunes féminines, chez moi et d’autres et il est devenu notre Professeur « es femmes et charmes » attitré… Je peux vous dire qu’on rate pas un seul de ses « cours » - je n’en doute pas un instant, Lounès. Hum…Ce JMM dit « le Junior » m’a l’air parfaitement diplômé en la matière…)

- Ça va j’ai compris grogne Nicolas. Je vais retourner dans mon garage et bosser sur cette P. d’armure ! Z’êtes tous des pénibles et des attardés… Moi seul voit le Progrès, l’Avenir, le Lointain, le Vrai, le Juste et le Beau… Ouais. L’avenir me donnera raison, bande de larves, vous verrez bien. Les corps je veux dire les scores exploseront et vous me picorerez les pieds comme Moneypenny et vous me lécherez les chevilles comme mon chat.



*En italique : une reprise arrangée d’un passage des Possédés de Dostoïevski :
"- Messieurs, le dernier mot de cette affaire est le pardon général. Moi, vieillard fini, je déclare solennellement que l'esprit de vie souffle comme par le passé et que la force vive n'est pas tarie dans la jeune génération. L'enthousiasme de la jeunesse contemporaine est aussi pur et clair que de notre temps. Une chose seulement s'est produite : un déplacement des buts, la substitution à la beauté d'une autre beauté. Toute la question est de savoir ce qui est plus beau : de Shakespeare ou d'une paire de bottes, de Raphaël ou du pétrole?
(...)
- Et moi je déclare, glapit Stepan Trofinmovitch au comble de la surexcitation, et moi je déclare que Shakespeare et Raphaël sont au-dessus de l'affranchissement des paysans, au-dessus de la nationalité, au-dessus de la jeune génération, au-dessus de la chimie, au-dessus de presque toute l'humanité, car ils sont déjà un fruit, le véritable fruit de l'humanité tout entière, et peut-être le plus sublime qu'il puisse y avoir! Ils sont la forme de la beauté déjà atteinte, cette beauté sans la possession de laquelle je ne consentirais peut-être pas à vivre..."



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire