mardi 4 mai 2010

Vive la justice! Tous aux abris quand elle pointe son nez de par chez vous...

Ici, on met en accusation au cas où ce seraient d'infâmes et de dangereux racistes, en oubliant ce que risquent tous les enfants et les familles d'une école grâce au travail de délation des "journalistes" ( délation approuvée et non sanctionnée bien sûr), on met en accusation un type qui écrit une fiction . Ça n'est même plus Minority Report ou l'idée d'une justice préventive chez Philip K. Dick. Allons vite, frappons fort, pas de quartiers, le monde à l'envers,TOUT VA BIEN.

3 commentaires:

  1. Voici la lettre que j'ai reçue, après avoir protesté contre cette affaire :

    Chère Madame, Cher Monsieur,

    Vous avez bien voulu appeler mon attention sur l’émission des « Infiltrés » diffusée mardi 28 avril dernier sur France 2.

    Je vous en remercie. J'ai pris connaissance de votre courriel avec attention.

    Je peux comprendre que le sous-titre provocateur de cette émission, à savoir « à l'extrême droite du Père », ait pu choquer certaines personnes. Néanmoins le droit à l’information, à la libre expression et à la critique sont des libertés fondamentales de tout être humain. Afiin de remplir sa mission d’information, le journaliste a le droit d'enquêter librement sur les faits qui conditionnent la vie publique. Cela fait également partie des missions du service public de la télévision. A cet égard, informer le public sur ce genre de graves dérives est un acte d'une grande utilité publique.

    Cette émission a nullement stigmatisé les catholiques, ce qui aurait d'ailleurs été sans fondement. Elle a en revanche permis d'informer le grand public sur les dérives inadmissibles de l'extrême droite, dont certains protagonistes sont effectivement des catholiques intégristes.

    Ces dérives nous devons les combattre avec la plus grande fermeté car elles sont de nature à créer des troubles graves à l'ordre public. Ces dérives nous devons les combattre avec la plus grande fermeté car elles sont contraires aux valeurs républicaines de la France.

    S'agissant de la méthode employée, je tiens à souligner que l'immersion était nécessaire pour obtenir des images montrant cette odieuse réalité, une odieuse réalité qui avait toujours été cachée aux journalistes et aux autorités.

    Toutes les écoles hors-contrats ne sont naturellement pas des repaires d'antisémites, de négationnistes, de révisionnistes ou de xénophobes. Je tiens également à rappeler que si ces écoles sont hors-contrat, elles ne sont pas hors du champ de notre législation. Les écoles remplissent une mission fondamentale auprès de nos enfants. C'est la raison pour laquelle, l'Etat doit contrôler avec la plus grande attention la conformité au droit de toutes les écoles, qu'elles soient publiques, privées sous-contrat ou privées hors-contrat.

    Face à ces phénomènes -fort heureusement extrêmement minoritaires-, cette émission a permis de rappeler à tous la pertinence encore aujourd'hui de lutter au quotidien contre des comportements répréhensibles qui n'ont rien à voir avec le catholicisme, comme le racisme, l'intégrisme et l'antisémitisme.

    Ce reportage nous rappelle également qu'un certains nombre de principes, qui ne vont pas sans devoirs, sont plus que jamais nécessaires à notre société au rang desquels le respect de la personne humaine, la liberté de religion, la tolérance et le dialogue entre les religions et les cultures.

    Je vous prie de croire, Chère Madame, Cher Monsieur, à l'assurance de ma considération distinguée.

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  2. "cette odieuse réalité, une odieuse réalité "
    Il en est tout trépignant de hargne votre correspondant...
    et les journalistes qui jouent aux agents secrets et aux redresseurs de torts! Aux justiciers!

    On croit rêver mais non, c'est pour de vrai ça se passe près de chez vous et du jour au lendemain, pour avoir, par exemple, répondu à un anonyme sur un blog ou voulu apprendre à vos mouflets moins d'énormités que ce qu'on leur balance à l'école hé bien on se retrouve en tôle!!Où lynché, au choix.

    Mon fils, hier, commentait en classe de géographie une carte de France que faisait la prof. Il dit naïvement : "y a trop de noir sur la France!" Il s'est fait engueuler et traiter de raciste par les élèves et par la prof. Il voulait simplement dire : il y a trop de couleur noire sur la carte de la France et il voulait mettre d'autres couleurs.

    Du pur délire, je ne vois pas d'autres explications. Un délire généralisé.Grossman parle de "puissance hypnotique", c'est très juste.
    Au nom de la tolérance, du "progrès mondial, le bonheur de l'humanité, de la nation," comme dit toujours Grossman, on opèrera (que dis-je : on opère!) une justice...un peu spéciale. Rien de nouveau sous le soleil, décidément.

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  3. Car il va de soi que les gens d'extrême-droite n'ont pas d'idées : ils ont des dérives, à la place. Ce qui peut être pratique pour la navigation.

    Sauf que, bien entendu, elles sont inadmissibles. c'est le monsieur de la télé qui l'a dit.

    Ce même monsieur-de-la-télé qui oublie qu'il est écrit dans la charte de déontologie des journalistes : "Un journaliste ne doit pas confondre son rôle avec celui du policier". Ce qui implique, entre autres, qu'il ne peut pas se présenter pour ce qu'il n'est pas, tromper son interlocuteur, etc.

    Enfin, il va de soi, toujours pour notre monsieur-de-la-télé, qu'on ne stigmatise pas l'ensemble des catholiques lorsqu'on fait ce genre d'émission. Mais que, bien entendu, on stigmatise les musulmans lorsqu'on trouve que, tout de même, pour un seul type, quatre femmes entretenues aux frais du contribuable, ça commence à faire un peu beaucoup.

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