Zacharie, grand prêtre devant l’Eternel,
Descend au temple accomplir le rituel.
Zacharie et Elisabeth, d’Aïn-Karem,
Sans enfant, humiliés, mais à Dieu fidèles.
Dans le temple Zacharie se prosterne devant l’autel
A genoux, il baisse les yeux, offre l’encens et prie .
Se relève lentement, et soudain, debout, oh merveille,
Aperçoit l’ange du Seigneur, l’ange qui lui sourit.
« Sois en paix, mon ami, ne crains pas Zacharie.
Dieu exauce ta demande, un fils te donne le Très-Haut.
Devant le Seigneur il marchera tout empli de l’Esprit
De tous les prophètes, ce sera le plus grand, le plus beau.
Tu le nommeras Jean. Mais...je vois dans ton cœur un doute?
Ne sais-tu point qu’à Dieu rien est impossible ?
Devant ta faute, le Tout-Puissant va sur ta bouche
Poser un sceau jusqu’à la naissance de ton fils.
Tu seras muet, alors que le Précurseur deviendra
La voix qui crie dans le désert.
Plus rien tu n’entendras, alors que ton fils sera
Oreille sensible à la voix du Père.
Dans le silence, en son sein, Elisabeth accueille
Son désir le plus secret, éclatant destin,
Le petit enfant qui marchera devant le Seigneur
Pour préparer ses voies, justice enfin !
L’enfant grandit au désert à l’ombre du Très-Haut
De miel et de sauterelles il se nourrit seulement ;
L’Esprit est son pain, sa nourriture, son eau.
La clameur grandit en son sein doucement :
Je suis la voix qui crie dans le désert !
Rendez droit le chemin du Seigneur,
J’étais devant mon Dieu et je passe derrière,
Car avant moi, Il était, mon Dieu, mon Sauveur.
Il est là l’Agneau de Dieu, le Sauveur du monde
Et je ne suis pas digne de dénouer ses sandales
Pour tous les peuples noyés dans la nuit sombre
La Lumière est venue chasser les ténèbres, le mal.
Accueillez le sans réserve, soyez dans la joie, toujours.
La mienne est complète car j’ai entendu la Voix qui disait :
"Tu peux disparaître, Jean, subir ta passion, perdre la tête :
Voici mon Fils Bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon Amour."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire