(écrit en août 2008)
Ce matin, le ciel est gris et un vent froid souffle
Dans la forêt si verte, et tout ce vert m’enserre
Tout ce vert et ce gris me tiennent prisonnière
J’en ai plein la vue et pleine est ma bouche.
Dans une atmosphère étale,
Dans ce présent immobile,
J’ouvre la bouche, je parle,
Les sons, avalés par le vert
Et le gris.
Les sons retombent dans mon cœur
D’où ils étaient sortis,
Personne n’attrape mes pleurs,
Retournés en mon esprit.
J’en ai plein la vue et pleine est ma bouche aussi
De mes paroles, de tout ce vert, du gris de mes cris
Et je meurs étouffée, personne pour me délivrer
Je meurs noyée, seule, dans ma verte et grise forêt.
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