Une journée tranquille. Je me rends à mon supermarché et m'aperçois que quelques rayons ont été "libérés" : les sous vêtements hommes et femmes, les couverts, la vaisselle, les casseroles.
J'écris à mon fils au séminaire, lui donnant quelques nouvelles de ses frères et sœurs. Gaby trottine parfois au milieu de la nuit pour s'endormir dans le lit de sa sœur. Elle a établit tout un campement de Playmobil-animaux dans mon bureau, elle a construit des nids à peluches et poupées partout dans sa chambre et s'est aussi attaquée à la salle de jeux avec une grosse cabane. Elle étend son territoire dans toutes les pièces en semaine puisqu'elle est seule. Je suppose que toute ces chambres vides lui filent le cafard et que c'est une façon de réagir. Elle ne se rend pas à l'étage des garçons cependant.
Les deux grandes sœurs, celle qui est prof et celle qui est institutrice trouvent ce deuxième confinement nettement plus déprimant que le premier. Du côté de mes jeunes garçons jeunes pros, le son de cloche diverge : ils se sont organisés pour se mettre en télétravail à la campagne avec quelques amis chacun et c'est la belle vie. L'un d'eux s'initie avec les amis au "spike ball". Jeu qui arrive tout doucement en France, d'après mon aîné ( lui aussi amateur) et qui commence à rencontrer un certain succès.
Hier soir, je me rends à mon église pour un temps d'adoration, confession, communion. J'arrive légèrement en retard et il y a déjà quelques dames. Je soupire, à l'arrière dans les rangées, je vais devoir attendre mon tour pour aller recevoir la communion dans la sacristie. Dieu sait ce que certaines confessent pendant de longues minutes! elles n'ont guère plus d'occasion de pécher pourtant. Je les soupçonne de profiter de ces instants pour papoter plus que de coutume, c'est après tout l'unique vie sociale qu'il leur reste pour certaines. Surgit alors un prêtre au fond de l'église, pour faire un deuxième point de "distribution". Je file immédiatement le rejoindre et j'entends derrière moi toutes les mémés qui se précipitent à ma poursuite en claudiquant. Mais sans sourciller, j'arrive la première. La compétition est rude.
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