jeudi 5 novembre 2020

Journal du deuxième confinement, Jeudi 5 Novembre, le trumpisme

 

Une petite traduction, vite fait, bien fait (hum..).
"Quel que soit le vainqueur - et les vrais professionnels de la prédiction, les bookmakers, font maintenant remonter la côte de Donald Trump - Donald Trump a déjà accompli l'impossible. Il a gagné la bataille morale.
Depuis 2016, les Démocrates et la plupart des médias nous ont dit que la victoire de Trump sur Hillary Clinton était une aberration électorale et morale. Trump n'était pas Hugh Hefner, mais "Drumpf" le suprémaciste blanc. Ils nous ont affirmé que les électeurs, échaudés par quatre années à l’ombre du drapeau orange du fascisme, reconnaîtraient leur erreur comme étant un péché, et se repentiraient. Ils nous ont certifié qu'en 2020, les États-Unis reviendraient à la normale et que la classe des politiciens professionnels pourrait retourner à son devoir d'homme d'État, qui consiste à solliciter des dessous de table, à approuver des politiques stupides, comme l'invasion de l'Irak ou le démantèlement de notre base industrielle, et à dire aux ploucs de ne pas s'accrocher à leurs armes, à leur religion et aux autres symboles de leur privilège blanc.
L'illégitimité morale de Trump a fait de sa victoire une insulte à la décence et une menace pour la démocratie (…). Les médias sont allés plus loin : Trump ne transpirait pas seulement la vulgarité, il exhalait aussi les vapeurs fétides de nuits passées avec des prostituées russes et, pire encore, les vapeurs nauséabondes du nationalisme blanc. Il n'était pas seulement un maquereau : il était aussi un fauteur de guerres.
Les sondeurs, lamentablement, ont suivi la ligne des Démocrates presque à l'unanimité. Ils nous ont assuré que Trump n'avait aucune chance : Biden se dirigeait vers une victoire écrasante.
Tel est l'enjeu que les Démocrates se sont fixé, alors même qu'ils misaient sur Biden, le roi de la gaffe, un homme tellement accroc qu'il peine même à se mettre le doigt dans l’œil. Et puisque tel était l'enjeu, les Démocrates ont perdu dès qu'il est apparu clairement que Trump avait gagné en Floride, puis en Ohio. Le raz-de-marée Démocrate n’a pas eu lieu.
À trois heures du matin, lorsque Trump a modestement déclaré qu'il avait « franchement gagné l'élection », un seul État, l'Arizona, avait changé d'avis par rapport à l’élection précédente. Bleu ou rouge, les lignes tracées en 2016 sont restées solides. Biden n'a réussi à faire bouger aucune d’entre elles- malgré le chantage moral, malgré les manipulations orchestrées par les médias, malgré les fausses nouvelles en provenance des bureaux de vote, malgré l'affirmation ridicule selon laquelle les décès du COVID-19 étaient tous de la faute de Trump.
Quoi qu'il advienne désormais, la solidité du soutien dont bénéficie Donald Trump a confirmé qu'il n'y aurait pas de retour en arrière. Les électeurs savent qui il est. Ils ne s'intéressent pas à sa moralité, mais à sa politique. Et ce n'est pas seulement une politique de rejet : elle contient aussi la promesse d'une renouveau économique et sociale.
Or, la politique n'est pas la moralité. Si c'était le cas, nous n'aurions pas eu Trump comme président en premier lieu. Mais l'étroitesse du résultat de cette élection justifie l’improbable discours moralisateur de Trump : ses attaques contre les élites corrompues, sa dénonciation du mépris dans lequel les gouvernants tiennent les gouvernés.
Les problèmes que nous englobons sous le terme de « populisme » sont réels et ne peuvent être balayés sous le tapis. Trump a remodelé la politique américaine, parce que la politique américaine est remodelée par les électeurs. La résistance de Trump, sans même parler de sa possible victoire, le confirme. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, c'est lui qui a dit la vérité aux Américains."
https://spectator.us/hidin-biden-election-trump-politics/?fbclid=IwAR1HvhXeDvFCI5Yg1yer5uKy9irWyp2c5vu7aorf0_5qsc1NaMG6ZTmRWTE

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