dimanche 24 mai 2020

Mon Dieu, pourquoi t'avons-nous abandonné? Dimanche 24 Mai, Les Jours d'après




Retourner, aujourd'hui dans tes saintes demeures
Où tu régnais jadis en Maître et en Seigneur
Dans le silence royal et la paix profonde
Des lourdes et belles colonnes remplies d'ombre

Revenir dans le Sanctuaire où chuchotent
Les anges, qui volettent dévots et réels
Ils s'affairent rapides et spirituels
Contre tous les démons enragés aux portes

Et un signe de croix tranchant comme l'épée
D'une main fragile plongée dans l'eau bénite
Alors forgée au feu, à l'acier, à l'Esprit
Le Mal, agonisant, reculait effaré.

Les anges à ce signal reposaient un instant
Les paroissiens prenaient le relais dans la lutte
Reconquéraient en prières l'espace, le temps
Attrapant sur leurs lèvres impures les vertus.

Dès lors forteresse embrasée, l'humble pécheur
Se courbait encore et encor, tout humilié
Par le poids de son péché.
De la demeure obscure et profonde fraîcheur
Jaillissaient le Corps, le Sang du Ressuscité
Coulait sur les égarés. 
La lumière du vitrail, es rosaces en fleur,
Bénissant les visages qui se relevaient
De tout Mal bien délivrés.

Seigneur, pardonne nos souillures en tes Lieux Saints
Par nos humaines frayeurs et fols déraisons,
Nos couches de Javel sur les sols et pavés saints
Firent le lit des innombrables et grouillants démons

Fais nous tous retrouver au plus tôt, au plus vite
De ton eau bénie l'immense pouvoir sacré.
Tu fus Seul Seigneur, en ces jours de délire
Dans ton Eglise, et ton peuple ne sait plus prier.

Il ne sait que craindre, se protéger masqué,
Il ne sait que gratter, frénétique, son corps
Usé sans songer à l'incurable péché
Source de terreurs plus grandes que toute mort

D'où viendra la clameur des esprits-vérités
Emplis de ton Esprit Saint qui arracheront
Les scotchs du sol au plafond
Qui songera à s'agenouiller et prier
Acceptant soudain ton amour, ta protection
Dès le seuil de tes frontons?
Retire de mon cœur Seigneur cette rage et colère
Fais lever Mon Dieu jusqu'à mon front
La patience et l'humilité

Peut-être qu'aux jours saints, ton Esprit
Se lèvera t-Il comme Il l'a promis
Embraser d'un feu ardent toute âme sur terre
Avec l'aide des armées célestes et leurs cimeterres

Et rendre nos églises, tes demeures, la ferveur
A tous les hommes sans règles infamantes,
Qui nous font t'oublier, Seigneur, dans la peur
D'une humaine justice pourtant impuissante

Sinon, que nos jardins et maisons
Deviennent tes temples sacrés,
Nos immenses espaces de liberté
Où, au cœur de nos familles, nous te garderons.

Laissant au Mal les ruines de nos églises
Toutes propres et pleines de péchés,
Les cathédrales et leurs trésors dorés
Ne désirant que le Ciel, notre vraie destinée.














Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire