lundi 6 avril 2020

Lundi 6 Avril, Journal de Bord, "Sous notre ciel où rien ne luit, Si ce n'est l'ombre de ta Croix,"



Temps glauque ce matin, avec des nuages gris qui finissent par percer et qui, à la première goutte de pluie,  plombe le moral euphorique et estival des troupes. J'obtiens à grand-peine un passage d'aspirateur et de serpillière dans les chambres de chacun; je m'échine quant à moi à gratter une petite surface extérieure pleine de guanos de pigeon, énormes bouses cimentées sur le carrelage comme du béton armé. Ce virus là est inattaquable.

Ma sœur au téléphone me raconte qu'on attend toujours à Toulouse la vague de Corona mais que pour le moment, comme la sœur Anne, elle ne voit rien venir sauf "le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie". Elle ne voit rien venir aussi en ce qui concerne les tests; elle travaille pourtant en Ephad et un de ses fils travaille à l’hôpital de Toulouse. Je lui explique que nous faisons partie des élus puisque "coronés", à peu près guéris et donc vraisemblablement immunisés. Je garde mon Plaquénil pour mes parents, prête à foncer chez eux à la moindre toux suspecte.
Les nouvelles de la famille sont plutôt rassurantes : il y a tout de même un cousin de ma mère en réanimation.

Entre deux prières pour démarrer la Semaine Sainte et un barbecue, nous apprenons un énième attentat terroriste par un réfugié soudanais fatigué d'être confiné et désireux d'être un pieux musulman (il a demandé, avant de trucider, si ses victimes étaient musulmanes). Cela, et la libération de quelques 7000 délinquants emprisonnés.  Pas spécialement testés les libérés, et qui vont certainement ajouter à la liste des violences familiales, émeutes, cambriolages, viols, leur tribut de libérés/confinés. Je sens que la deuxième vague de Corona va être un tsunami. Nous nous confinerons plus que jamais, dans quelques mois, et pas que contre le virus.

En ce dimanche des Rameaux, après la fabrication grandiose d'une table en bois, les garçons continuent sur leur lancée en faisant un joli foyer. Ils s'empressent dans la soirée de tester leur travail avec un beau feu. Que la maison me paraît belle, à la lueur des flammes, en ce premier soir de printemps! Qu'il fait bon, malgré tout, de se retrouver autour du feu, à l'abri des murs, dans l'enclos du jardin, en un lieu où tout brûle, tout s'embrase et s'élève, purifié, vers les étoiles...




Nous cherchons dans l'univers
Une lueur, un espoir, une vie
Nous n'avons rien compris
Au voyage,
C'est dans la douleur, c'est en nos enfers
Que surgit l'amour, que naît la vie

Je Suis Celui qui Suis

Notre ciel étoilé est trompeur,
Les Rois Mages l'ont vite appris
Lorsque l'étoile a disparu, a fui
Ils ont poursuivi avec ardeur
Dans l'étable, l'hiver et la nuit.
Ils ont trouvé le Maître de la Vie

Le Chemin, La Vérité, la Vie

C'est d'un cœur brisé et noyé
Que naît le feu de l'Esprit
C'est dans une âme détruite
Faite de cendres et de péchés
De nos peurs et de nos rages
Que le Christ se fait passage.

L'Agneau de Dieu que voici

Rendus à notre vallée de larmes, notre terre,
Sous notre ciel où rien ne luit,
C'est à genoux et en nous-mêmes
Quand tout est foutu, tout est fini,
Sous le joug si lourd de nos peines
Que vient, dans le silence de nos nuits,

Notre Seigneur Jésus-Christ.

Sous notre ciel où rien ne luit,
Si ce n'est l'ombre de ta Croix,
J'avance, Seigneur et je t'oublie
Je trébuche sur ma voie
Je désespère et Tu me pries
De lever les yeux de ma foi

Vers ta  Face, ma seule Patrie

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