Je comprends mieux son amour du rugby.
Le mercredi est un jour à part : moins de travail scolaire pour Gabrielle, j'ai donc envie de cuisiner un peu plus ( du moins, de faire des plats qui demandent plus de temps), et de me poser sur ma terrasse dans le premier beau soleil. En short et débardeur, une paire de lunettes de soleil sur le nez. Dans certains endroits, c'est la guerre, dans les hôpitaux, dans les groupes alimentaires, que sais-je. Je me sens un peu inutile dans mon transat mais je décide de profiter de l'instant donné. Quatre canards volent en escadrille au dessus de la maison, un rapace tournoie, intéressé de loin.
Je lis Sylvain Tesson, "Géographie de l'instant", le début d'un chapitre au sous-titre intitulé "Nécessité de la main" : "Les autorités sanitaires préconisent d'arborer sur le revers de sa veste un badge frappé d'un slogan invitant nos interlocuteurs à un salut de la main afin d'éviter "les contacts directs" et la transmission des pandémies. Le titre du chapitre : "Février 2010". S'ensuit une longue réflexion sur l'indispensable contact physique qui s'amenuise dans ce monde, d'autant que le virtuel prend une place conquérante... pour la plus grande inquiétude de l'auteur. "Comment croire que les cœurs continueront à être touchés par quoi que ce soit si les mains n'ont plus le droit de toucher à rien?"
Mon mari est toujours fiévreux, et ce matin, un peu ridiculement, je n'ai pas embrassé ma Gaby.
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