samedi 26 mai 2018

Vous êtes le diesel de la terre




Dans le matin, il luit faiblement, garé devant la maison
Notre deuxième demeure, notre Jumpy, notre cocon.
Ma grosse caisse au doux métal  qui contient tout le monde,
Qui recouvre et protège mon univers, tout un monde...
Combien d'enfants, petits et grands, éveillés ou somnolents
Combien de sacs de courses, balancés derrière, devant,
De pacs de terreaux, de fleurs arrachées à une jardinerie
De vélos, de tentes, de bottes, de sandwichs un peu pourris
Au gré des routes, des plaines, des cahots, de la belle forêt
Au gré des saisons, de l'hiver au chaud, de l'été bien frais,
Il avance pendant que larmes brûlantes coulent doucement,
Colères rentrées, rages incontrôlées surgissent brutalement,
Ruminations concentrées, contemplations rêveuses
Des paysages, hérons féeriques, biches merveilleuses
Avec des rythmes éperdus, des sons mélancoliques
Un cœur, un moteur, des artères nourries de musique
Il galope, et son ronronnement continu me mène
Sans coup férir dans une autre dimension, une arène
Celle de mon cœur, de mon âme, dans ce monde je vis,
Au plus profond de mon être, je conduis et je prie...

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