vendredi 27 février 2015

Au bord de la mer




La mer, ce matin, est plus calme enfin.
Hier au soir elle se précipitait emballée, furieuse,
Sur les côtes impassibles, une mère folle malheureuse
Qui n'endigue plus rien et se laisser aller au chagrin.

Les vagues, grand miroir ondulé, avancent sous le soleil
En puissants rouleaux apaisés.
Ils grondent encore sourdement auprès de Gabrielle
Qui sautille sur les rochers.

Tout est sous contrôle.

Et je m'adonne pour une minute enfin
A la douce rêverie et contemplation active.
Un malheur familial à la surface revient
Mais sa douleur berce au lieu de me brûler.


                                                                *******





Tout est couvert d'une brume humide
Dans cette atmosphère étrange.
La mer ronronne assoupie
Au gré d'une respiration lente.
Tout est silence dans ce bruit
Des oiseaux, leurs cris, du vent,
Et les pas d'un marcheur tranquille.

Dans ce monde hors du monde,
Dans ce temps hors du temps,
Je m'endors sans quitter l'horizon
Des yeux. La mer avec le ciel s'étend
Se meut, se mélange, se confond
Je suis happée pour un instant
Dans une autre réalité, celle de l'illusion.

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