lundi 23 septembre 2013

Désolation

A un tout petit Gédéon parti au Ciel, le plus petit et le plus vaillant des guerriers du Seigneur.(Livre des Juges 6,11-24a.)


Je voudrais mourir aujourd'hui
Au Ciel j'ai des gens qui m'attendent
Certains ont besoin d'une maman
Je dois y aller au plus vite

J'entends ses pleurs et son cri
Tous les jours et toutes les nuits
Il tend ses petits bras tout blancs
Ses bruits de sucion tout le temps

Personne pour le prendre contre soi
Personne pour lui dire mon trésor mon roi
Personne pour l'embrasser dans ses plaintes
Personne pour l'apaiser dans ses craintes

J'ai rangé ma maison, embrassé mes grands
J'ai dit au revoir à mon époux qui comprend
Je voudrais mourir aujourd'hui maintenant
Vite, un bébé a besoin d'une maman.




Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise 
Révélations de l'amour divin, ch. 55 

  Quoi que nous ressentions — joie ou tristesse, fortune ou infortune — Dieu veut que nous comprenions et croyions que nous sommes plus véritablement au ciel que sur terre. Notre foi vient de l'amour naturel que Dieu a déposé dans notre âme, de la claire lumière de notre raison et de l'intelligence inébranlable que nous recevons de Dieu, depuis le premier instant où nous avons été créés. Lorsque notre âme est insufflée dans notre corps rendu sensible, la miséricorde et la grâce commencent leur œuvre en prenant soin de nous et en nous gardant avec pitié et amour. Par cette opération le Saint Esprit forme en notre foi l'espérance de retourner à notre substance supérieure, à la puissance du Christ, développée et amenée à sa plénitude par le Saint Esprit... Car à l'instant même où notre âme est créée sensible, elle devient la cité de Dieu, préparée pour lui de toute éternité (He 11,16; Ap 21,2-3). Dans cette cité il vient ; jamais il ne la quittera, car jamais Dieu n'est hors de l'âme ; il y demeurera dans la béatitude à tout jamais.




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