lundi 10 décembre 2012

Vie de foi- description de la réalité de la grâce





Difficultés la plupart du temps à prier de façon construite, organisée, à "faire oraison" comme on disait auparavant. Lorsque je me pose dans mon canapé au milieu de la journée, j'ai du mal à sortir ma Bible pour me mettre en attitude de prière; j'ai du mal à lire l'évangile du jour et son pertinent commentaire par un Père de l'Eglise...
Et pourtant, je n'ai pas le sentiment de perdre mon intimité avec le Seigneur dans mes journées. Quoique je fasse, dans toutes mes activités, Il est là, et sa présence est  plus concrète que celle de ma petite Gabrielle scotchée dans mes bras. J'insiste sur le "plus concrète" parce que c'est la réalité vraie. Et il en a toujours été ainsi dans ma vie, d'aussi loin que je me souvienne.
J'ai toujours vécu dans cette intimité avec Dieu; je crois que tout ce que je fais, dans tout mon agir,toutes ces  activités pratiques ou intellectuelles, aussi humbles soient-elles, sont la meilleure façon de rendre grâce au Seigneur et de vivre avec Lui. C'est ainsi que je prie le mieux en fait, en étant pleinement dans mon action, depuis le ménage jusqu'à la lecture d'un article, à la composition d'un texte, à l'écoute d'une belle musique, à la vue d'un beau paysage, à l’occupation de mes enfants, à la gestion de mes adolescents, à mon couple, à tous mes gestes, toutes mes pensées, toutes mes émotions et sentiments : tout est passé au filtre de la Grâce, tout baigne dans la Grâce c'est à dire la Vie de Dieu.
C'est pourquoi j'éprouve le besoin vital de me confesser régulièrement, lorsque je sens que cette Grâce ne passe plus, lorsqu'elle ne m'imprègne plus : je me sens littéralement mourir. Je ne suis plus vraiment moi-même dans mon être même, dans mon essence, il y a une source qui me manque et j'agis alors comme une automate, comme un sépulcre blanchi. Et cela aussi est une réalité très concrète. Je suis au bout du rouleau, lorsque je viens me confesser, ce sont les termes qui me viennent à l'esprit, c'est l'image exacte de mon état, et pas que de mon état d'âme!
Tout le reste, lectures spirituelles, messes, communions, prières, chapelets, adorations ne sont que des moments privilégiés passés avec le Christ, comme lorsque je me tourne particulièrement vers quelqu'un pour m'entretenir avec lui, pour vivre avec lui, pour être avec Lui.

2 commentaires:

  1. Vivre en sa présence, le savoir là tout le temps. Oui, je comprends l'état de cette absence où alors je me sens sèche, comme sans vie et sans éclat. Ce sont des moments de morosité, mais qui ne dure pas. J'arrive à lui dire : même si parfois je voudrais t'ignorer, je ne le peux pas, car tu m'as sauvé et je ne peux pas l'oublier. Puis je sais que tu m'aimes. Et comme en ce moment,je regarde tout à côté cette croix sur ma table et la statuette en bronze de la vierge de Guadalupe qui s'y trouve tout près. Alors je me ressaisis. Des matins où lisant mon livre des heures je me retrouve ailleurs, distrait ou encore je somnole... alors je laisse ma lecture. Je lui dis: tu vois je suis épuisé, je vais dormir. Prier c'est comme vous dites le savoir toujours présent. Le soir soit je lis ou je regarde la télé. Me=on regard se tourne vers le crucifix de saint Benoît et je lui souris. Il me connaît et comme vous ces moments sont prières. Je pense en écoutant la messe le matin sur EWTN à ceux et celles qui logent en mon esprit et à la fratrie qui est si cher à mon coeur. je prie pour que ceux qui Le cherchent lui ouvrent la porte.Il est toujours là. Merci d'être ce que vous êtes.

    RépondreSupprimer