dimanche 23 décembre 2012

Ce que nous sommes 1, homme et catholique




Un ami m'écrit : " il me semble impossible de rester "chrétien" si l'on veut réussir à attraper une meuf décente et de l'attraper selon notre désir d'homme avec panache et pas en quémandant. Ces choses là semblent échapper à la vie spirituelle. D'ailleurs la Bible est très laconique sur ce moment charnière de la vie d'un homme et jamais une meuf ne se met à aimer un saint mais un type qui dégage de la PUISSANCE et la puissance est complètement antinomique de la sanctification, elle est l'expression de la présence au monde, de la place hiérarchique que l'on occupe ou que l'on va occuper dans le monde. "

Je lui réponds que cette "puissance" nécessaire à l'homme, cette assurance et ce panache requis pour plaire aux femmes, toutes ces choses qui sont dans l'ordre de la nature elle-même ne me paraissent pas incompatibles avec le fait d'être catholique et saint, au contraire.

En effet, selon moi la Grâce divine qui nous envahit lors de notre baptême devient alors comme partie intégrante de notre être, de notre essence. Le Baptême nous marque d'un sceau indélébile et c'est pourquoi vouloir se faire "débaptiser" est totalement absurde : on peut vouloir ne plus vivre sa foi mais il est impossible de retirer le sceau du baptême à moins de "retirer" ou de nous arracher l'âme tout entière! C'est pourquoi aussi l'Eglise est aussi prudente pour les baptêmes d'adultes ou d'enfants dans des familles non catholiques ou non pratiquantes : la Grâce serait présente dans ces âmes, pour toujours, et il ne s'agit pas de faire n'importe quoi avec celle-ci puisqu'il s'agit ni plus ni moins de la porte qui ouvre à la venue de Dieu dans nos âmes. Si l'on n'est pas prêts ou décidés à Le recevoir, à ce qu'Il fasse partie de nous, les dégâts peuvent être immenses et je m'en explique de ce pas.

 Une fois baptisés, si nous nous coupons de cette Grâce reçue (par le péché, par le manque de pratique des sacrements, par le manque de foi), sans cette Grâce donc, nous ne sommes plus exactement nous-mêmes, il nous manque quelque chose dans notre essence même. D'où la gravité extrême pour l'être humain catholique que nous sommes à être privés de la Grâce divine dans nos âmes. Nous mourrons spirituellement littéralement : la vie spirituelle est une réalité dans notre être même si elle est invisible à nos yeux humains.
Je vais tâcher de prendre des comparaisons pour expliquer cette idée : C'est comme si l'air que nous respirions ne contenait pas d'oxygène : il y aurait dans cet air toutes sortes de molécules importantes mais l'une d'entre elles, et pas des moindre, viendrait à manquer. Nous respirerions alors mais nous mourrions car il manquerait un élément important de la "structure air" si je puis dire.

De ce fait, lorsque nous sommes baptisés donc catholiques, donc amenés par la Grâce sanctifiante à être des saints, nous sommes d'autant plus Homme au sens plénier du terme, intégral, que nous sommes imprégnés de  cette Grâce.
Alors, la puissance requise (qui n'est pas la brutalité) pour être acteur dans notre monde au sens absolu du terme, cette puissance est d'autant plus en acte en nous-mêmes que nous sommes pleins de Grâce. Nous rayonnons d'autant plus que nous sommes des saints.

D'où la nécessité de ne pas être coupés de la Grâce et c'est là que les sacrements en particulier la confession  entretiennent l'irrigation de la Grâce dans nos âmes.
La confession, plus qu'un simple remord de fautes commises envers autrui ou soi-même, est la reconnaissance d'être privé de la Grâce c'est à dire de Dieu Source de vie. Sans Lui, nous mourrons et nous le savons et nous le ressentons et nous L'appelons à notre secours. En Lui est le Salut de nos âmes, de nos êtres, de tout ce que nous sommes.



2 commentaires:

  1. Il pose une vraie question, là...
    La triste vérité, c'est que la meuf décente, dans sa configuration idéale, c'est la jeune Catholique pas trop moche. Qui sera de toutes manières pré-casée à 16 ans avec un catho-bisounours bien cul-cul-la-praline rencontré au lycée, union pré-approuvée par les parents, qui connaissent déjà les beaux-parents puisqu'ils vont à la même Messe depuis vingt ans.
    Les autres ramassent les restes.
    Il est de toutes manières impensable de ne pas "cacher" un minimum sa Foi si l'on veut une relation sérieuse avec une non-croyante. Qu'elle accepte un engagement sérieux, mariage religieux à la clé, et se fasse à l'idée de la chasteté avant le mariage? Impensable. Elle ira voir ailleurs.

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    1. Les choses ne sont pas aussi simples, même pour la catho jeune pas trop moche... Les "engagements" aujourd'hui sont font encore plus difficilement entre cathos aussi, il y a de nouveaux facteurs qui interviennent là où les choses étaient plus claires auparavant.L'épanouissement personnel a prit le pas sur les finalités du mariage.Du coup, on rate et l'un et l'autre.

      De plus le catho bisounours bien cul-cul la praline ne pourra pas tenir dans sa foi s'il demeure tel qu'il est et des parents bien avisés feraient bien de trouver pour leurs filles catho quelque chose de moins "cul-cul" aussi catho soit-il...
      La foi aujourd'hui demande à être forte, libre, profonde, authentique et surtout pétrie de réflexion et d'approfondissements philosophique et théologique, sinon elle sera balayée en deux coups de cuillères à pot.

      Parfois, et je le constate de plus en plus autour de moi, le non croyant de départ peut coiffer au poteau le catho un peu recuit dans la foi.

      Conclusion : vous avez TOUS vos chances!

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