dimanche 18 novembre 2012

Le meilleur des mondes*



                                       
 Prochaine manifestation à Paris : le 13 Janvier 2013

A Savoir dans Valeurs Actuelles N°3964

"Parent 1 et Parent 2" 
Le "mariage pour tous" va t-il bouleverser le vocabulaire de l'état civil? Christiane Taubira se veut rassurante : "Mari et femme" va certes être remplacé par "époux", et parfois "père et mère" par "parents", mais le mot est déjà très présent dans le code civil", a-t-elle justifié. L'examen du projet de loi indique tout de même que pas moins de 52 articles du code seront concernés par ce processus de substitution... Autre interrogation : le livret de famille. Selon Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille, les idées de "parent 1 ou 2" ou de "parent A ou B" sont "totalement fausses". Mais si l'on remplace "père" et "mère" par "parent", comment ensuite les différencier? Une question restée sans réponse alors que se profilent les manifestations du 17 et 18 novembre."

*Cela rappelle la lecture du "Meilleur des mondes " d'Aldous Huxley où le terme de "mère" ou "maman" est banni comme un mot indicible ou "gros mot".

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 Le grand rabbin de France a publié un texte très argumenté sur le sujet, sans doute l’un des plus convaincants. Sa conclusion : 

"A l’heure de conclure, il ressort que les arguments invoqués d’égalité, d’amour, de protection ou de droit à l’enfant se démontent et ne peuvent, à eux seuls, justifier une loi.
Que les droits en termes d’homoparentalité et d’adoption soient étendus ou limités, il ressort également que les militants LGBT utiliseront le mariage homosexuel comme un cheval de Troie dans leur entreprise, bien plus large, de nier la sexuation, d’effacer les différences sexuelles et de leur substituer des orientations permettant à la fois de sortir du « carcan naturel » et de mieux dynamiter les fondements hétérosexuels de notre société.
Il n’y aurait ni courage, ni gloire à voter une loi en usant davantage de slogans que d’arguments, en se conformant à la bien-pensance dominante par crainte d’anathèmes et encontre-attaquant in extremis par une question du type : « s’il n’y a aucune raison de faire une loi, en quoi est-ce que cela dérange qu’il y en ait une ? ».Ce qui me dérange, c’est le refus du questionnement, le refus de sortir de ses évidences.
Ce qui pose problème dans la loi envisagée, c’est le préjudice qu’elle causerait à l’ensemble de notre société au seul profit d’une infime minorité, une fois que l’on aurait brouillé de façon irréversible trois choses :
les généalogies en substituant la parentalité à la paternité et à la maternité,
le statut de l’enfant, passant de sujet à celui d’un objet auquel chacun aurait droit,
les identités où la sexuation comme donnée naturelle serait dans l’obligation de s’effacer devant l’orientation exprimée par chacun, au nom d’une lutte contre les inégalités, pervertie en éradication des différences. Ces enjeux doivent être clairement posés dans le débat sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité.Ils renvoient aux fondamentaux de la société dans laquelle chacun d’entre nous a envie de vivre."

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Séparer le mariage traditionnel de l’État

extrait : 

"Que faire alors dans ce contexte ? Exiger le démariage civil
N’attendons pas de la loi qu’elle protège la personne, la liberté, la propriété ou le mariage. Comme le faisait déjà remarquer Hayek, à la suite de Bastiat, « jamais, en vérité, au cours de l’histoire entière, les gouvernements n’ont été comme aujourd’hui dans la nécessité de se plier aux desiderata spéciaux d’un grand nombre d’intérêts particuliers ». Et il ajoutait : « Le résultat de cette évolution est que le concept de loi, lui-même, a perdu toute signification. » (Droit, législation et liberté). La défense du mariage traditionnel doit se faire désormais par les institutions sociales ou la société civile (églises, associations) et non plus par la contrainte de la loi. Quand la loi prétend établir tel ou tel modèle de vie, il en résulte une lutte entre des factions qui veulent se l’approprier pour leur propre compte. Il en fut ainsi quand la loi établissait le christianisme comme religion d’État. On a vu le résultat : la lutte des anticléricaux pour s’emparer du pouvoir et faire des lois antireligieuses. Il se passe la même chose aujourd’hui pour la famille. La loi défendait la famille traditionnelle. Résultat : des groupes de pression s’en emparent pour établir des lois anti-famille."

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Il faut mourir avec son temps

extraits : 

"Le danger, voilà ce que fuit l'animal domestique, ce gros chat qui exige que son maître l'Etat lui achète des croquettes parce qu'il est inadmissible de se risquer à aller chasser sa proie dans le jardin, voilà ce qu'il ne veut plus accepter. La sécurité absolue, le risque zéro, la vie régentée de bout en bout, voilà l'aspiration de l'homme occidental contemporain. 
(...)
Le mariage gay n'est qu'un symptôme  Ce vers quoi nous tendons, en annihilant tout obstacle de la vie d'un homme, c'est vers l'annihilation de l'homme lui-même. Nous posons les bases d'une espèce humaine effrayée par l'aventure et ce qu'elle peut impliquer, qui mendie des droits parce qu'elle renonce à la liberté."



2 commentaires:

  1. Le grand rabbin parle d'or.

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  2. Robert Marchenoir18 novembre 2012 à 18:04

    "Nous posons les bases d'une espèce humaine effrayée par l'aventure et ce qu'elle peut impliquer, qui mendie des droits parce qu'elle renonce à la liberté."

    Illustration :

    http://www.amnation.com/vfr/archives/023836.html

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