dimanche 14 octobre 2012

Fin de l'histoire


Chez Kitschophobe, cette fiction qui devient réalité, dans tous les cas, qui est la réalité dans l'esprit de ceux qui sont pour les "progrès de la civilisation ou de la démocratie", comme ils disent et ceci est décrit mieux que dans n'importe quel essai, simplement par ce petit texte : 


"Ça fait maintenant 5 ans que Lucie essaye de se marier avec Rodolphe, son cheval. Et c’est inadmissible. 
Souvenez-vous des jérémiades que vous nous aviez offertes pour le mariage homo, pour vous rendre compte enfin que c’est tout aussi glauque que le mariage de vos vieux. Vous êtes chiants. Prévisibles.  Il va falloir que nous organisions des débats sans fin pour que les gens (vous ) se taisent et se détournent d’un problème qui n’existe pas, sans pour autant oublier d’applaudir d’un geste las. 
Nous avons essuyé les moqueries lorsqu’on a créé notre association. Des calomnies, des insultes de repères à salafistes que nous attirions comme des mouches avec le mariage polygame. Jusqu’à que vous compreniez l’intérêt que ça représente, de pouvoir sceller son amour avec 2 personnes. Ou 15. J’aimerais être à votre place, avoir encore le temps de réunir Marc, Fabrice, Pierre, dans une même salle de mairie plutôt que de goûter tour à tour à chacun, m’offrant des divorces et des gamins éparpillés humant la rumeur pour se connaître. 
Nous aurions bâti un empire à nous 4, une équipe de foot, une micro cité avec ses lois et son domaine. Je ne parle même pas sur le plan sexuel…Pierre m’aurait baisé à la place des autres, l’un impuissant, l’autre précoce, et j’aurais pu leur éviter des quolibets que les copines répètent encore. 
Vous manquez de cœur. Fondamentalement. Je vous le pardonnerais, si vous ne passiez par votre temps à châtier des avant-gardistes comme moi. Ce sont des filles de ma trempe qui forgent les civilisations à l’ombre. Economie, religion, politique, tout s’échappe d’une chambre humide où nous consentons à nous salir les mains. Un peu de respect, bande de pénis. 
Les plus saugrenues d’entre vous avancent que nous détruisons des fondements anthropologiques. C’est vrai. Si nous ne le faisions pas, vous ne pourriez toujours pas épouser vos mères, et 15% d’entre vous serait à l’heure actuelle de la sale gangrène de célibataire. Ne dite surtout pas merci, surtout lorsque nos avancées permettent de vous alléger les couilles. 
Le secret, le sulfureux, la perversion, nous laissons ça aux hétéros monogames sinistres, ces cocus de l’histoire. Nous travaillons à devenir consensuels, et au besoin nous ferons passer une loi interdisant ces fous qui se lèchent sans nous avertir, sans même réclamer un rapport parlementaire. On ne s’aime pas comme des voleurs, dans une société digne de ce nom. On jouit aussi pour son voisin,  que vous le vouliez ou non. 
Je vous donne 2 mois pour légaliser le mariage zoophile. Dépêchez-vous, ou je serais contrainte de vous insulter de fascistes. 
Et je n’aime pas ça, croyez-le bien. Moi aussi, je suis lasse, de ce jeu démocratique où vos inhibitions coïncident avec des dates de report." 

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