Nous sommes dimanche, le soir, la maison est calme enfin
Les enfants jouent encore, et préparent paresseusement
Toutes leurs affaires, cartables et devoirs, pour le
lendemain
Je m’éclipse alors, sans bruit, c’est l’heure, il est grand
temps
De venir déposer à tes pieds, oh mon Seigneur
L’épée que tu m’as confiée, de justice et de charité
Je me suis exercée tout au long de ces journées
Je me suis exercée tout au long de ces journées
Répétant les gestes avec obstination et ferveur
Avec Toi, mon Dieu, mon Maître d’armes.
Trop souvent encore son poids m’accable, je la soulève
Avec peine, avec raideur, en soupirant, en gémissant
Mais Tu me montres avec patience, les gestes et leurs effets
Tu m’accompagnes dans mes tentatives, personnellement
Prières, lectures des textes sacrés, méditation
Petits actes vertueux tous les jours répétés
Il est là le combat du chrétien, de l’homme vrai
Avec comme modèle, comme unique Compagnon
Toi, mon Dieu, mon Maître d’armes.
Je viens en cette fin de semaine, fatiguée, à
l’adoration,
Je viens rendre compte de mes défaites, de mes progrès
Je viens te raconter les difficultés rencontrées, mes
abandons
Je viens te donner ce que je suis, pour que tu l’affines,
mon épée
Prends-là, et, sur ta tunique transfigurée, essuie le sang
et la boue,
Aiguise un peu mon âme, mon arme, donne-lui ta grâce et tes
soins,
Elle a été abîmée dans mes batailles, toute cette guerre du
quotidien
Redonne-lui beauté, éclat, c’est le trésor que tu m’as
confié, un bijou.
Pendant un long moment, un temps qui s’étire à l'infini dans la nuit,
Dans ton domaine, Tu l’épures, Tu la limes, Tu effaces les
scories
Dans ton église, Jésus, je prie et me réapproprie mon âme,
mon arme
Je me relève maintenant, plus légère, et je luis de mille feux par ta flamme
Grâce à Toi, mon Dieu, mon Maître d’armes.
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