jeudi 3 novembre 2011

Communion des saints

Photo prise à l'aéroport de Francfort





Parfois, mais pas souvent, car regarder en arrière me fait toujours peur :


Qui sait quelles créatures nous suivent en réalité, qui s’agitent et effleurent

Nos épaules puis disparaissent dans l’ombre, invisibles présences

Qui hurlent leurs douleurs à nous les vivants, dans un pesant silence



Parfois, je veux me souvenir du passé, des êtres qui l’ont peuplé

Des pays parcourus, des bonheurs reçus, une nostalgie sereine

Mais aussi des brûlures acides jamais vraiment cicatrisées…

De mon enfance heureuse, de mon adolescence fracassée.



Tous ces êtres qui ont illuminé ma belle vie et s’en sont allés

Je veux parfois les regarder de face, je virevolte d’un pas de danse

Léger, tends les deux mains pour les saisir, les embrasser

Mais ils se fondent dans l’obscurité, une ombre qui avance.



Oh éphémères rencontres, évanescentes prières pour ceux d’antan

Qui ne sont plus de ce monde et peuplent une autre dimension

Dont les liens ténus et spirituels sont à raviver précieusement

S’enfoncer par nos prières dans les couloirs du temps, au fond



Du passé, le visiter et l’affronter avec son cœur flamboyant

Épurer les scories, lisser les traits tordus, accorder les pardons

Ouvrir comme le Christ aux limbes descendu triomphant

Avec les clés de son Amour, du feu brûlant de sa Passion



Les portes de l’oubli, les portes de la vie, les portes du Paradis.

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