Photo prise à l'aéroport de Francfort |
Parfois, mais pas souvent, car regarder en arrière me fait toujours peur :
Qui sait quelles créatures nous suivent en réalité, qui s’agitent et effleurent
Nos épaules puis disparaissent dans l’ombre, invisibles présences
Qui hurlent leurs douleurs à nous les vivants, dans un pesant silence
Parfois, je veux me souvenir du passé, des êtres qui l’ont peuplé
Des pays parcourus, des bonheurs reçus, une nostalgie sereine
Mais aussi des brûlures acides jamais vraiment cicatrisées…
De mon enfance heureuse, de mon adolescence fracassée.
Tous ces êtres qui ont illuminé ma belle vie et s’en sont allés
Je veux parfois les regarder de face, je virevolte d’un pas de danse
Léger, tends les deux mains pour les saisir, les embrasser
Mais ils se fondent dans l’obscurité, une ombre qui avance.
Oh éphémères rencontres, évanescentes prières pour ceux d’antan
Qui ne sont plus de ce monde et peuplent une autre dimension
Dont les liens ténus et spirituels sont à raviver précieusement
S’enfoncer par nos prières dans les couloirs du temps, au fond
Du passé, le visiter et l’affronter avec son cœur flamboyant
Épurer les scories, lisser les traits tordus, accorder les pardons
Ouvrir comme le Christ aux limbes descendu triomphant
Avec les clés de son Amour, du feu brûlant de sa Passion
Les portes de l’oubli, les portes de la vie, les portes du Paradis.
Très beau, et tellement vrai
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