jeudi 21 juillet 2011

Le paradis du soir

 

On peut vaguement discerner un chevreuil à la lisière de la bande verte au milieu du blé



A la nuit tombée, je suis partie retrouver mon paradis.
J'ai marché un peu, assez vite, dans un petit chemin sablé,
J'ai levé la tête soudain et, au loin, devant moi, il a surgi :
C'est un soupir de Dieu, le souffle du soir qui l'a déposé.

Il était donc là, il a dressé la tête, attentif, m'a observé
Le joindre.Puis il s'est mis à me parler, comme souvent.
Sa voix est murmure et résonne dans le même temps
Douce et lointaine, claire et pure dans le champ de blé

"Ne crains-tu donc pas de fouler cette terre vierge
Qui retrouve sa pureté originelle chaque nuit tombée
Celle d'avant l'homme, avec lune et étoiles, ciel et terre
Buses, lièvres, renards, et moi, le chevreuil léger.

Tu marches à ma rencontre comme si de rien n'était,
Tu t'avances dans la plaine qui fond dans l'obscurité,
Élargissant les contours infinis de la forêt et du monde
Tu t'enfonces sans peur dans l'espace et ses ombres...

 Et nous les gardiens de la plaine et de la forêt
Te laissons fouler notre domaine à la nuit retrouvé
Tu imagines pouvoir entrer dans ce paradis inutile
Par la porte du silence et du temps immobile

Tu voudrais te faire enrôler à jamais dans les armées
Sereines de cette nature originelle et chaque soir inviolée
Mais tu n'es qu'une poussière, accrochée à l’épi de Blé.

Par le souffle du soir, par un soupir de Dieu tu seras

Dans ta demeure

Renvoyée."

2 commentaires:

  1. Mais c'est quoi ce champ violet ? Il pousse de la lavande par chez vous ?
    Belle rencontre : )

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  2. Non, c'est le blé fauché mais il faudrait que je montre une autre photo où l'on voit des tiges de blé quasiment violettes! Je ne sais pas à quoi c'est dû, cette couleur...

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