samedi 11 juin 2011

Interrogation


Seigneur, quel profond mystère que celui-là,
Tu choisis certaines âmes pour les confronter à Toi;
Dans le doute et l’ignorance d’autres Tu laisses là :
Des sceptiques à jamais et ceux qui ont la Foi…

Oh Mon Dieu, mais je sais bien moi que dans le secret des cœurs
Tu murmures, tu cries, tu hurles, tu pleures, oh Mon Seigneur,
Tu parcours comme au temps de ta visibilité, tous les chemins
De nos vies, du nouveau-né au vieillard, à la recherche sans fin
D’un cœur perdu qui s’ouvrirait à Toi, tu chasses sur nos terres,
Dans nos abîmes, sur nos cimes, jusque dans nos brûlants enfers
Tu traques tes proies, Tu les veux dans tes bras !

Mais, Mon Dieu, nous nous refusons à Toi !
Ta créature se détourne sans cesse du bonheur et de l’Amour
Le fini ne pouvait absorber l’Infini, à moins d’un goutte à goutte
Infime de ta grâce, de ton Esprit, notre âme minuscule doit s’élargir
A la mesure de son Dieu, de son Amour, de sa Charité, petit à petit
Comme un nourrisson dont le ventre doit s’agrandir peu à peu
Et qui crie et se tortille cherchant à apaiser sa faim de son mieux.

Certains de tes enfants sont gavés au premier jour, d’autres pas
Et gémissent sans cesse, et pleurent, et se contentent de leurres
Avant de trouver la Source vive, Jésus que tu ne manques pas
De leur présenter avec patience, mais ils cherchent la fraîcheur
D’un autre côté, vers le mauvais bord, comme un enfant le sein
De sa mère; une vie entière nécessaire pour prendre la mesure enfin
De Celui qui est Tout, de Dieu, et de son Esprit Saint.

Reste patient Seigneur, « Hôte très doux de nos âmes »
Soit compatissant, Jésus, entoure tous ces nouveau-nés
Les plus faibles, les fragiles, protège-les de leurs alarmes
Rends-les belles  et fortes, Dieu de Justice, ces âmes mal-nées.








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