J’ai soif
L’enfant est né, après bien des alarmes.
Il est beau et repose sur le sein de sa mère.
L’enfant est né, après des cris et des larmes.
Il est maintenant une créature de la terre.
Mais son regard se porte déjà vers le ciel,
Ses bras se tendent vers l’immatériel,
Se referment dans le vide et le néant.
Il est une créature des cieux, pourtant.
Baptisé selon la coutume, avec de l’eau
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
Dieu se love dans son cœur aussitôt
Feu ardent et rouge-sang dans le joyau.
Feu ardent et brûlant attiré par l’eau,
Il murmure maintenant et pour l’éternité,
Dans le cœur de cette âme embrasée
« J’ai soif , Moi le Seigneur, le Très-Haut » .
Descendu aux enfers, volontaire prisonnier
Au cœur de l’homme, un brûlant et divin secret.
Le Seigneur-Dieu, le Créateur, le Crucifié
« J’ai soif » murmure t-Il à l’enfant nouveau-né.
« J’ai soif ! » la Voix enfle et se perd
Dans une vie d’épreuves et de misère.
« J’ai soif ! » crient l’enfant et son Dieu-Trinitaire,
Ils sont à la fois, tous deux, l’eau et le désert.
« J’ai soif ! » parfois la Voix se tait, tout s’endort.
Le bruit du monde, la mollesse de nos corps
Assourdissent le doux murmure, le cri délirant
La voix du Père, et celle de l’enfant.
Occultée, la Voix du Tout-Puissant
Moquée, piétinée, écrasée, cette voix d’enfant
Et dans un silence d’outre-tombe
Quand tout est fini, mort, nuit sombre
Les martyrs, les saints, les pauvres, les malheureux !
De leur bouche pleine de cendre et qui ne s’ouvre plus
Naît un merveilleux sourire. Ils ne crient plus
Puisqu’ils ont appelé, et le Verbe est venu .
Le Calice suprême, La Coupe du salut,
S’est versée sur leurs lèvres, jusqu’à la lie
Ils ont bu.la veille |
le matin |
Ah, la dernière photo, pendant une fraction de seconde, j'ai cru à un baptême collectif, façon “premiers chrétiens” !
RépondreSupprimerDidier, avez-vous remarqué que l'eau est propre??
RépondreSupprimerSi seulement l'on pouvait voir une crinière flamboyante sur l'avant-dernière ... Ceci ressemblerait étrangement à une scène du Roy Lion !
RépondreSupprimerOui, elle bizarre cette photo sans tête, si j'en reçois une meilleure, je la mettrais... Mais pour la chevelure flamboyante il faudra attendre un peu, pour le moment elle n'a qu'un duvet roux à l'arrière de son petit crâne!^^
RépondreSupprimerJe voulais montrer aussi la robe de baptême : elle a été confectionnée dans le tissu de ma robe de mariée, en soie sauvage.
"Je voulais montrer aussi la robe de baptême : elle a été confectionnée dans le tissu de ma robe de mariée"
RépondreSupprimerWaaoouhh , beau symbole ... Mais pour la/le suivant/e ?!?!?
C'est bizarre, il me semblait que la fratrie ne comptait jusqu'à présent que huit loupiots en âge de mijoter dans une aussi grande marmite. Pourquoi que j'compte dix lardons dans l'ragoût ? La sorcière qui a préparé ce bouillon aurait razzié deux mioches en rab pour compléter le potage ?
RépondreSupprimerProlo: moi je dis que même la première photo fait penser au Roy Lion. C'est pas compliqué: rien que j'lorgne sur cette aube mordorée et j'entends aussitôt un chant lointain (déjà plus loin que l'Inde ou que la Chine): "naaaaaaaa tzweniaaaaa...". D'ailleurs y'a l'troupeau de gnous qui charge dans le second cliché.
François
La robe de baptême a servi à tous mes enfants et elle servira peut-être à mes petits enfants!
RépondreSupprimerFrançois : il y a eu jusqu'à 14 enfants dans le chaudron, parce qu'il y avait les petits cousins et cousines.
J'ai bien pensé à vous hier : ) J'aime beaucoup l'immersion de tous, sur la dernière photo.
RépondreSupprimerMerci Catherine, j'ai rajouté une autre photo marrante de piscine et Marie-Liesse avec sa petite sœur.
RépondreSupprimerQuelle belle famille! Gabrielle fait son entrée et les deux jumeaux yeux rieurs et étonnés. Ah la baignade..que dire ? qu'elle est vivante, joyeuse et heureuse cette fratrie tricottée serrée.
RépondreSupprimerNeuf, c'est quand même une belle gagne. La crevette elle s'y connaît en neuvaines et celle-la fallait bien qu'elle la termine et le paternel en partage la joie avec tous. Marie-Liesse quelle splendide sourire on voit qu'elle materne avec tendresse la petite.
Bon Été. Ici on a plus souvent la pluie que chez vous et la chaleur s'introduit tardivement en ce pays qui n'est pas un pays mais l'hiver.
Charles
Cher Charles,
RépondreSupprimerbien désolée d'apprendre qu'il fait encore froid chez vous... Merci pour les compliments, c'était un beau baptême.
Je découvre votre blog et je me sens très proche de ce que vous décrivez. J'y vois néanmoins 2 différences : je suis un homme et je n'ai que 5,4 enfants.
RépondreSupprimerBonjour anonyme "homme aux 5,4 enfants" (il va falloir m'expliquer cela, le nombre à virgule), merci de votre commentaire.
RépondreSupprimerPour vous ce texte : http://oralaboraetlege.blogspot.com/2011/05/fetes-des-meres-merci-aux-hommes.html
5,4 en juin car 6 en novembre. Tout simplement.
RépondreSupprimerJ'ai bien ri en lisant votre article sur la fête des mères. Cette vision de la lutte contre la vitesse (et non contre le temps comme je pensais l'écrire au premier abord) est presque eschatologique. C'est le combat de toutes les mères de famille nombreuses.
Obéron
Félicitations pour le N°6 qui s'annonce et bon courage à vous.
RépondreSupprimerLe problème de la vitesse, c'est qu'on y prend goût...