mercredi 20 octobre 2010

"C'est toi qui as formé mes reins, Qui m'as tissé dans le sein de ma mère."

Au travers de ces jours bousculés où la chasse à l'essence absorbe toute mon énergie et mon temps je m'interroge sur l'opportunité d'attendre un neuvième enfant. Celui-ci n'était pas prévu tout à fait comme on dit, il  a pointé le bout de son nez récemment alors que nous batifolions une fois de plus, nous les parents... Nous l'avons accueilli avec plus ou moins de bonheur, une bonne dose d'inquiétude et espérons que son voyage qui débute se passera pour le mieux malgré mon âge et ma fatigue.
Les aînés se disent enchantés de la nouvelle mais ont du mal à concevoir un nouveau venu dans la famille n'ayant pas le même passé qu'eux : il ou elle n'aura pas vécu les merveilleuses années en province, il n'aura pas connu tel séjour au ski, tel voyage initiatique familial, telle épreuve etc, etc... Ce neuvième qui arrive en courant après tout le monde et qui crie : "Hep! attendez-moi! " Et qui doit raccrocher son wagon au train de la fratrie qui galope furieusement vite, pressée de vivre et de grandir...
D'où vient-il ce neuvième en retard de tout le monde? Quel est encore ce petit esprit et cœur particuliers, à part des autres, qui a pris son temps, comme s'il hésitait, comme s'il avait été retardé du fin fond du temps et de l'espace par quelque spectacle merveilleux, pour rejoindre le reste des troupes et de la bataille?
J'ai hâte de lui poser des questions à celui-là, j'ai hâte de le voir grandir et de le voir répondre peu à peu à la Vie.

5 commentaires:

  1. On aura tous des questions à lui poser, il me semble, au petit trublion retardataire...

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  2. Ce sont surtout les huit aînés qui auront beaucoup de choses à lui raconter et ils ne vont pas s’en priver !

    Et lui (ou elle) ne se privera pas de… parfaire leur éducation ^^

    Il y a toujours du boulot dans ce domaine et pour ça, comme disait ma chère belle-mère : "- On est jamais assez nombreux"

    Il y a tout ce qu’il n’aura pas vécu, bien sûr, et désormais tout ce qu’il vivra et que vous vivez déjà avec lui… Surprises !

    Rien que pour vous, chère Crevette, trois lignes extraites du dernier discours du Plouc au printemps dernier (c’est cadeau !) :

    "Le "Petit Dernier" donc. (…) tu pourrais croire que, la routine aidant, préparer ce quatrième discours n’était pour ton père qu’une promenade de santé. Il n’en est rien ! - En effet, toi, le "Petit Dernier", tu t’es débrouillé pour ne rien faire comme tes trois aînés ! (…) tu as su affirmer ton "caractère propre" et marquer ton territoire de mille et une manières, jusque là souvent inusitées dans la famille et parfois même déroutantes pour tes parents et ta fratrie."

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  3. Félicitations Dame crevette... Dieu bénisse ce futur manifestant pour ma retraite...

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