lundi 14 juin 2010

"Ta foi t'a sauvé"

"Frères, nous le savons bien, ce n’est pas en observant la loi que l’homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ "(St Paul)

" Nombreuses sont mes dettes et dépassant tout chiffre,
cependant elles ne sont pas si étonnantes que ta miséricorde.
Multiples sont mes péchés,
mais ils sont toujours moindres, comparés à ton pardon..."(
Grégoire de Narek (v. 944-v. 1010), moine et poète arménien)

David couvait du regard sa nouvelle épouse, veuve d'Ourias le Hittite
Il avait réussi à éliminer le mari gênant dont il convoitait la femme.
Il avait fait assassiner le bon et fidèle soldat, machination infâme
Pour un grand roi aveuglé de passion, au cœur plein de vermine.

Nathan entra sans façon dans l'appartement royal, lui le prophète
Envoyé par le Dieu tout-puissant (qui avait désigné, et consacré
Le jeune berger, lui avait transmis sa force et toute sa sagesse)
Pour lui signifier de quel châtiment le Seigneur allait le frapper.

"Tu as désiré la femme d'un de tes serviteurs les plus loyaux,
Tu l'as prise, et possédée, tu as conçu en son sein un enfant
Tu as trahi et tué le mari, tu as brisé un couple, un anneau
Sacré... Aveuglé, tu t'enfonces et te vautres dans la fange.

Oh Mon roi! Ton Seigneur et ton Dieu s'apprête à frapper
Il va te détruire comme tu as tué! Par sa main, avec l'épée
De sa colère tu mourras si tu ne te repends pas de ta faute!
Vois de quel démon, de quel enfer ton âme est l'hôte!"

David tourna son regard flamboyant de colère vers l'homme
Minuscule à la voix forte et douce qui lui faisait face sans crainte
Décidé à faire taire ce qui frappait sa conscience soudain
A genoux, il vit Nathan plein de respect, désolé et atone.

A son tour, lentement il s'écroula, lui le plus grand des rois
L'oint de Dieu, choisi parmi tous les frères de sa  lignée
"Qu'ai-je fait? J'ai péché contre le ciel et contre toi
Oh Mon Dieu! Je suis perdu! Prends ma vie, voici l'épée!

Rien ne peut justifier ce que j'ai commis, le rapt et le crime
Et le nouveau-né à venir de la plus grande de mes traitrises.
J'étais le bien aimé de mon Seigneur ajouta t-il d'une voix
Sourde. Je suis désormais le maudit, le traitre, le hors la loi.

Dieu se pencha alors vers sa créature pécheresse et posa sa main
Douce et divine sur sa nuque. "L'homme ne peut vivre selon ma Loi
Cela lui est impossible, c'est par son amour brûlant, c'est par sa Foi
Qu'il peut s'extraire du péché. Tes regrets éperdus  ne sont pas vains

Je les attendais depuis toujours, je voulais t'amener à goûter mon amour
Je voulais te relever, te consoler, je voulais consolider ma fragile créature
Fortifier ses faiblesses, l'embellir, la grandir, la purifier pour toujours
Je voulais que tu chutes pour te guérir à jamais de toutes tes blessures

Avec la grâce de Dieu, le Christ en toi, tu rachèteras ta vie, tes forfaitures.
Avec l'amour de Dieu, le Christ en Croix, tu seras dans le refuge le plus sûr.

1 commentaire:

  1. "Grâce à la Loi (qui a fait mourir le Christ)
    j'ai cessé de vivre pour la loi
    afin de vivre pour Dieu."

    Un dimanche très libéral...^^

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