mardi 29 juin 2010

Le bac au pays des islamos-soviets

                                                                 Devant chez nous

Hier, je suis sortie de ma campagne pour accompagner mes deux aînés à leur oral de français. Convocation à Trappes (trois quarts d'heure environ en voiture), dans un lycée situé avenue Salvator Allende, non loin du collège Youri Gagarine. L'adresse peut déjà prêter à sourire (ou à pleurer, comme vous le sentez).
En arrivant dans Trappes, impossible de se repérer. Mon fils, nerveux, me dit brusquement : "Là! Demande à la burka!!" Et sa sœur de lui rétorquer : "Laquelle?" Effectivement il y avait le choix... Il n'y avait que des femmes voilées, au centre de Trappes. Nous finissons par demander notre chemin à un homme qui obligeamment m'explique que le lycée est situé juste à côté de la Mosquée. En roulant dans les cités HLM, (le lycée était situé entre deux barres d'immeubles) j'avais l'impression de me retrouver au Caire (voyage il y a quelques années), dans ces banlieues poussiéreuses et les constructions jamais terminées, par trente degrés sous un cagnard qui me faisait regretter d'autant plus la fraîche verdure de mon chez-moi. Étrange impression d'être dans un autre monde, à la fois lointain et très proche de chez nous.

3 commentaires:

  1. Punaise ! quand j'ai lu les adresses du début, j'ai cru à une plaisanterie de votre part !

    Prochaine fois que vous aurez un bac à faire passer dans le coin, appelez-moi : on ira avec la clim et le GPS...

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  2. Bonjour

    Billet très amusant ! si si, je choisis l'option "amusant".
    J'ai vécu une expérience un peu similaire.
    J'emmenais mon fils aîné à l'oral du bac à Rennes. Comme je n'habite pas tout près et que je ne connaissais pas bien le quartier, nous sommes partis en avances et avons erré dans une banlieue déserte, sans GPS, avec un plan ancien. Désert, le quartier ? Pas tout à fait. Il y avait, sur le trottoir, un grand noir avec une casquette multicolore, d'où s'échappaient des dreads qui devaient bien mesurer un mètre. Ecouteurs dans les oreilles, il marchait en dansant. Ouvre ta porte, dis-je à mon rejeton, et demande-lui où se trouve le Lycée Fidel Castro (ou un truc du genre.) Non, me répond mon fils, il va nous dire n'importe quoi pour nous balader, et on va encore plus se paumer. Je balance à l'odieux raciste un sermon pas piqué des vers, plante la voiture au milieu de la route et engage la conversation avec la réincarnation de Bob Marley, qui m'inonde d'amour, de sourires, et m'explique en dansant et s'emmêlant dans le fil de ses écouteurs un itinéraire plus rapide tu meurs. Evidemment, l'itinéraire ne correspondait à rien, mon fils s'est fichu de moi, on s'est engueulé, paumé et on est tombé par hasard et in extrémis sur la rue du bon lycée.

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  3. Didier, Tout est véridique dans ce billet, les noms, le dialogue etc... Suzanne, j'aime le portrait de la "réincarnation" de Bob Marley!^^

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