"Qu'est-ce qui m'étonna le plus pendant ces premiers jours passés à arpenter la ville? La chose la plus évidente : les téléphones portables.(...) Partout où j'allais, il y avait quelqu'un qui s'approchait de moi en parlant au téléphone, et quelqu'un derrière moi qui parlait au téléphone. (...)J'avais compris qu'un fond de silence n'existait plus depuis longtemps dans les restaurants, les ascenseurs et les stades de base-ball. Mais que l'immense solitude des êtres humains produise ce désir lancinant, inépuisable, de se faire entendre, en se moquant totalement que les autres puissent surprendre vos conversations - moi qui avait surtout connu l'époque de la cabine téléphonique, dont on pouvait refermer hermétiquement les solides portes accordéon -, tout cela me frappait par son côté étalage au grand jour."
(Exit le fantôme de Philip Roth)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire