jeudi 17 décembre 2009

La bellezza ferisce


"L’immagine della bellezza che ferisce – e ferisce chiunque, non solo l’artista come Congdon – è costante nel pensiero di Ratzinger. Nel suo messaggio per il Meeting di Rimini del 2002 aveva scritto: «La bellezza ferisce, ma proprio così essa richiama l’uomo al suo Destino ultimo». (...) Infatti, scriveva ancora Ratzinger al Meeting, «un concetto puramente armonioso di bellezza non è sufficiente»; ciò di cui abbiamo bisogno è la paradossale bellezza di Chi, nello stesso tempo, ha un volto «sfigurato dal dolore» ed è «il più bello tra i figli dell’uomo».

Traduction personnelle :" L'image de la beauté qui blesse - et elle blesse quiconque, pas seulement un artiste comme Congdon - est constante dans la pensée de Ratzinger. Dans son message pour le Meeting de Rimini de 2002, il avait écrit : "La beauté blesse, mais ainsi elle rappelle l'homme à son ultime destinée [ou finalité]". (...) De fait, Ratzinger écrivait encore au Meeting : "un concept purement harmonieux de la beauté ne suffit pas"; ce dont nous avons besoin est de la paradoxale beauté de Celui qui, dans le même temps, a été à un moment "défiguré par la douleur" et "le plus beau des fils de l'homme."

(
Scavare con lo sguardo, il grande insegnamento di Bill Congdon chez le Stalker :
http://stalker.hautetfort.com/archive/2009/12/01/william-congdon-par-pigi-colognesi.html#more)


Mettre un visage là où il n’y en a plus.*


La face écrasée en sang, le visage renversé

Les trous noirs des yeux crevés tournés

Non pas vers le ciel mais vers le néant le plus

Effrayant, je vois le visage qui n’est plus.


Je songe que sa mère a contemplé et scruté

Jusqu’à la passion, jusqu’aux plus infimes détails

Ce visage, ce beau visage d’homme écrasé

Toute sa vie de mère, sa seule vraie bataille


Je songe que son père a façonné et taillé

Avec patience et dureté, jour après jour

Ce visage presque parfait, celui de l’amour

Porté sans faille, une belle sculpture édifiée


Je songe en observant jusqu’à la nausée

Ce visage crucifié, horriblement défiguré

Je songe que c’est la douleur éprouvée

Qui lui rend toute sa noblesse et sa beauté.


Je voudrais prendre comme la sensible Véronique

Au Golgotha un doux tissu, bien fin, tout léger

Et d’une caresse pleine d’amour et trempée

De mes pleurs, essuyer l’Adorable Face Unique


Du Crucifié, de mon Dieu que j’ai souffleté et broyé

Par pensée, par parole, par action et par omission

Je voudrais enlever chaque poussière incrustée

De tous les visages, de toutes les âmes en perdition.


Dévoiler sous le masque noir de la Négation

L’éclat magnifique de la Transfiguration.


*Écrit à partir de la terrible photo de Pasolini mort publié sur ILYS.Le titre du poème est une réflexion d'XP.

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