dimanche 8 novembre 2009

Le nom


Du fond des univers, une vibration a surgi.
Si lointaine, si longue à venir que son origine
N’existe plus, elle s’est dissoute, elle a fui
Et la fin arrive doucement, une vaporeuse ligne.

C’est un nom. Un mot. Un son. Une parole.
Prononcée par Qui ? Est-Il mort depuis ?
Quelques têtes se dressent, le vent vole,
Il faut saisir ce qui s’étiole, dans les bruits.

Tout est en attente, haletante et mourante,
Si le souffle ne s’immisce pas, ce sera perdu,
Il faut le nom, il faut l’homme, le mélange
Et, de la nuit des temps, une âme nouvelle-venue.

Une petite âme nue, tremblante et fragile
Le nom l’écrase au lieu de l’épanouir
Elle doit se défendre, et guerroyer
Contre lui, le vaincre et se l’attacher

Une fusion totale, unique et subtile
Vivre cette tension, réussir cette crucifixion
Au jour de la mort, enfin, l’âme et le nom
La conjonction singulière d'où jaillit la vie.

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