XP :" Si l’on en croit Philippe de Villiers, Sarkozy lui aurait dit un jour”Philippe, tu as de la chance: tu es attaché à la France charnelle, ses terroirs, ses paysages, et moi, tout ça me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir”."
Petite synthèse du fil "la bonne étoile" : http://ilikeyourstyle.net/2009/09/19/bonne-nouvelle-des-etoiles/
Les électeurs de Sarko : des gens qui ont compris que le bateau a coulé depuis belle lurette et qu'on sauve ceux qui flottent à la surface. C'est pas joyeux mais réaliste.On cherche à sauver ses meubles, ses proches, sa famille. Sarko. parait le mieux placé pour aider matériellement à la manœuvre, le discours anti-immigrationiste de LePen est has been : les cpf sont là, et l'immigration massive ne va tout simplement pas stopper net (ce qu'il faudrait) et de plus, ces derniers ont une démographie nettement supérieure à celles des français de souche. Pour un lepéniste, le bateau navigue encore, pour un sarkosyste, il est au fond de l'eau, en quelque sorte.
XP : "Vous vous trompez sur un point, en laissant entendre que les français s’illusionnent en s’imaginant que la solution est viable à long terme. Ils savent que le long terme leur échappe, alors ils pensent au moyen terme et à leurs familles, et ils s’en vont… Exactement comme en 40, les paysans pensaient à sauver les récoltes… Aucune indifférence au sort du pays là-dedans, seulement le fait qu’ils avaient pris acte que la solution politique et militaire n’étaient pas de leur ressort. Et c’est très bien, que ça se passe comme ça. Compte tenu des circonstances, ça ne pouvait pas mieux se passer.Les français ne baissent pas les bras, il se trouve seulement que les contingences matérielles, les réalités, le souci de leurs familles leur a fait comprendre qu’il ny a pas de solution politique à terme et qu’il faut mieux se préoccuper de ce sur quoi on a prise. Qu’il y en aura une un jour s’il se passe un événement extraordinaire, imprévisible à ce jour, dont ne sait pas s’il aura lieu, quelle forme il prendrait, quand il se produirait, et qu’il est raisonnable de faire comme s’il n’aura pas lieu…. Un peu comme il était raisonnable, en 40, de penser aux récoltes avant de penser à une hypothétique défaite de l’envahisseur."
La difficulté pour certains est de prendre acte de cette "défaite" ou naufrage. L'immigration ne serait pas si massive que cela.Vae Victis écrit à juste titre : "Il suffit de marcher dans les rues pour le voir. Ouvrir les yeux. Vendredi je rentrais avec un collègue Gabonais. Encombrait le trottoir une gamine métissée avec sa mère blonde. Il m’a glissé fièrement : “Un noir a encore frappé”. Si lui le voit, si moi je le vois, pourquoi pas vous ?"
Autre objection : l'immigration n'est pas grave si elle bien gérée et si les immigrants réussissent leur intégration. VV répond : "C’est justement ce qui en a fait des gens si dangereux. Justement parce qu’ils nous ressemblaient, qu’ils connaissaient nos points faibles et la manière de les exploiter, qu’ils maitrisaient nos techniques industrielles ou militaires.La racaille de banlieue, ce n’est rien d’autre que de la piétaille. Il lui manque des chefs pour devenir une force politique. Peut-être ne sont-ils pas encore nés. Mais en dégageant une élite chez ces étrangers, nous y œuvrons assidument. Plus ils nous ressemblent, mieux ils s’expriment, plus ils sont aptes à manier la plume et les concepts, plus ils sont occidentaux en un mot, plus ils sont dangereux."
Troisième objection, assez courante : c'est le libéralisme qui mène à cette mondialisation et à l'uniformisation des hommes et des valeurs. Laurent : "“puisque tout le monde sait que c’est le libéralisme marchand qui prépare tout cela dans le monde : le métissage, l’uniformisation des identités et des valeurs…” Ne pas oublier, répond Vae Victis que la mondialisation est d'abord un fait, pas une idéologie au service des puissants de ce monde (comme le dirait n'importe quel socialiste ou marxiste, disons ceux qui ont une vision binaire, dualiste du monde) : "La mondialisation – ce que personne ne semble s’apercevoir – c’est moins un concept, qu’une réalité technique. Ce qui fait la mondialisation ce sont des porte-conteneurs, et des avions en moindre partie. C’est du technique, qui raccourcit les distances et réduit les coûts de transport. Mais des mondialisations à différentes échelles l’humanité en a déjà vécues des milliers. Quand nos ancêtres faisaient le commerce des esclaves et du sucre sur des navires hauturiers, ils participaient à la mondialisation de leur temps. Quand plus tard ils ont colonisé l’Asie, fait le commerce du thé et du caoutchouc, implanté des fabriques et des tramway à Colombo, ils ont encore réalisé une nouvelle mondialisation." Il n'y a pas à moraliser quoique ce soit là-dedans; la mondialisation existe, elle est neutre. Par contre, ajoute VV, si on on idéologise ou plutôt si on psychologise ce fait, on en tire une religion (Steiner dirait une théologie de substitution), un impératif et le métis devient obligatoirement l'aryen du XXIè siècle pour reprendre la formule d'Xyr. De plus, cette soi-disant uniformisation des valeurs et des identités ne tient pas face à la réalité : depuis que la mondialisation (qui a toujours existé) a pris de l'ampleur , on peut constater que la distinction des identités est de plus en plus marquée.XP explique : " L’arrivée des fast-food coïncide rigoureusement avec l’implantation des bouchons lyonnais en dehors du lyonnais, pour ne prendre qu’un exemple.Depuis la fameuse américanisation/mondialisation, on en a jamais autant bouffé du terroir, de la diversité."
Notes :
1/Petit passage de Delsol dans "Eloge de la singularité" à propos des particularismes ou des "collectifs identitaires".(Chapitre : "Les valeurs communes comme langage") "Nous passons d'un type de querelle à un autre : de la lutte des universels à la lutte des particuliers. Dans la société de la modernité tardive, on ne s'invective plus au nom des idéologies, mais au nom des identités. Les individus se regroupent autour de leurs préférences pour tel ou tel mode de vie, autour de leurs appartenances culturelles ou d'un statut de victime historique à revendiquer : je ne suis plus adepte de tel ou tel Grand Soir, je suis jeune, basque, femme, ou protecteur de la nature.
(...)
La société contemporaine des identités additionnées traduit la réduction de la figure européenne de l'être humain, son extrême appauvrissement.... Au cours du siècle écoulé, on a réduit l'être humain tantôt à sa classe, tantôt à sa race
(...)
L'individu revendique sa particularité dans un ensemble plus général où il s'additionne aux autres - le groupe identitaire résumé dans un caractère. Mais le sujet personne revendique sa singularité en désignant des référents universels auxquels il ne se réduit pas.Le particulier n'est que partie d'un tout, le singulier est un tout en lui-même, d'où l'unité de la personne."
2/ l'article passionnant de Vertumne ( http://ethnocide.blogspot.com/2009/09/tropicalisation-de-leurope.html ) sur la tropicalisation de l'Europe, ceci à mettre en lien directement avec la remarque de VV sur la "substitution ethnique". Avec quelques idées pour combattre efficacement cette fameuse tropicalisation dans ce commentaire : https://www.blogger.com/comment.g?blogID=3134568164781502698&postID=5819831531963892781&isPopup=true&pli=1
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire