(Hoppe, Hoppe Reiter,
Hue Hue Cavalier,
Ta vie a commencé,
Surtout ne pas t’arrêter.)
Il a bougé, cette nuit, il a gigoté, joyeux et ravi.
Parfois avec un pied, souvent en prenant appui
Sur les deux il veut s’étendre et fait son caprice.
De mes mains, je l’englobe, il se fige, tout surpris.
Et là, c’est une avalanche de signes et de quêtes
Il se tourne en tous sens, s’agite et me guette
Je le caresse avec force, avec amour, avec rage
Mon bébé, mon amour, ma paix, mon orage.
Au cœur de la nuit, allongée, l’étrange agitation
Mouvante, douloureuse, brutale et éperdue
Délicieuse, évidente, douce, pleine de retenue
Je le sens grandir, irrésistible actualisation.
Parfois, épuisé, il s’endort et ne bouge plus.
Inquiète, c’est à mon tour de m’agiter,
La main sur le ventre, instinctive et pressée
Donne vie à celui qui n’en peut déjà plus.
De nouveau alors, mollement, il remue
Un peu, se laisse porter par l’onde lourde
Pleurniche en silence, suçote son pied, son poing
Tourne sur lui-même et se niche dans un coin.
Double vie à mener, à porter jusqu’à la fin
Trop intense, trop immense et cependant si simple.
Autour de moi, les autres, tout est vain.
C’est un monde si vaste que mon ventre contient.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire