lundi 13 avril 2009

extrait de l'homélie du Pape Benoit XVI à la veillée pascale


Pris sur le Salon beige : l'équipe du film "Anges et démons" explique :
AD’ici à une génération, il n’y aura plus d’Église catholique, au moins en Europe occidentale. Et c’est aux médias que revient en grande partie le mérite de ce décès. Nous constatons une semblable réussite partout, et même en Amérique du Nord. Les gens ont fini par faire leur notre message : l’Église catholique doit être affaiblie et pour finir disparaître de la surface de la terre. Elle est l’ennemi n°un du genre humain. Et elle l’a toujours été. Regardez ce pitoyable Pape et son prédécesseur. Tous les deux ont tenté désespérément de renverser la tendance. Mais leurs efforts se sont soldés par une catastrophe car nous sommes trop forts. Nous avons la radio, la télévision, Hollywood, l’industrie de la musique et de la vidéo, et jusqu’au moindre journal qui existe, et tout cela tient le même discours. C’est plus que ce que beaucoup d’entre nous auraient osé espérer il y a quelques années. C’est une espèce de révolution : les facultés, les universités et toute la jeunesse sont aussi de notre côté. Où que vous portiez le regard, vous voyez une Église en ruine. Et des ruines, c’est tout ce qu’il en restera."

Extrait de l'homélie du Pape à la veillée pascale 2009 :

En ce qui concerne l’histoire du chant de Moïse après la libération d’Israël de l’Égypte et après la remontée de la Mer Rouge, on trouve un parallélisme surprenant dans l’Apocalypse de saint Jean. Avant le début des sept derniers fléaux imposés à la terre, au voyant apparaît quelque chose
« comme une mer transparente, et pleine de flammes ; et, debout au bord de cette mer transparente, il y avait tous ceux qui ont remporté la victoire sur la Bête, sur son image et le chiffre contenu dans les lettres de son nom. Ils tiennent en main les harpes de Dieu, et ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, le cantique de l’Agneau… » (Ap 15, 2s). Cette image décrit la situation des disciples de Jésus Christ à toutes les époques, la situation de l’Église dans l’histoire de ce monde. Considérée humainement, elle est en elle-même contradictoire. D’un côté, la communauté se trouve dans l’Exode, au milieu de la Mer Rouge. Dans une mer qui, paradoxalement, est à la fois de glace et de feu. Et l’Église ne doit-elle pas toujours marcher, pour ainsi dire, sur la mer, à travers le froid et le feu ? Humainement parlant, elle devrait sombrer. Mais tandis qu’elle marche encore au milieu de la Mer Rouge, elle chante – elle entonne le chant de louange des justes : le chant de Moïse et de l’Agneau, dans lequel s’accordent l’Ancienne et la Nouvelle Alliance.

Alors qu’au fond elle devrait sombrer, l’Église chante le chant d’action de grâce de ceux qui sont sauvés. Elle marche sur les eaux de mort de l’histoire et toutefois elle est déjà ressuscitée. En chantant, elle s’agrippe à la main du Seigneur, qui la tient au-dessus des eaux. Et elle sait qu’ainsi elle est hissée hors de la force de gravité de la mort et du mal – force à de laquelle il serait impossible autrement d’échapper – qu’elle est élevée et attirée au sein de la force de gravité de Dieu, de la vérité et de l’amour. Pour l’instant, elle se trouve encore entre les deux champs de gravité. Mais depuis que le Christ est ressuscité, la gravitation de l’amour est plus forte que celle de la haine ; la force de gravité de la vie est plus forte que celle de la mort. N’est-ce pas là réellement la situation de l’Église de tout temps ? On a toujours l’impression qu’elle doit sombrer et, toujours, elle est déjà sauvée. Saint Paul a décrit cette situation par ces mots : « On nous croit mourants, et nous sommes bien vivants » (2 Co 6, 9). La main salvatrice du Seigneur nous soutient, et ainsi nous pouvons chanter dès à présent le chant de ceux qui sont sauvés, le chant nouveau de ceux qui sont ressuscités : ALLELUIA ! Amen.

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