Le jour passe paisiblement, dans la plaine qui défile languide,
Je vois au loin, elles progressent lentement, les hardes paisibles,
J'avance silencieusement dans l'air pur et le soleil timide,
L'hiver est en train de partir, je sens le printemps qui arrive.
Paix miraculeuse, calme quotidien dans une vie de famille.
Au plus profond de mon âme, grouillante de désespoir
Le combat fait rage, les péchés pleuvent et le sang coule noir
Le vacarme infini de la guerre au creux de ma vie, de ma foi,
Parvient à monter jusqu'à la terre, jusqu'aux cieux parfois
Un démon qui hurle, presque vainqueur, sa mauvaise joie.
Le ciel lumineux ouvre ses portes infinies aux oiseaux
Qui tracent de leurs ailes déterminées un chemin nouveau.
Je fais un signe de croix sur le front des enfants purs et beaux
Je fais ce que j'ai à faire, je souris, je parle en choisissant mes mots
Paix relative, calme quotidien dans une vie avec de petits maux.
Au plus profond de mon âme, sous l'azur de nos corps étoilés,
Je suis sur le point de me noyer dans la mer de mes péchés.
La fin est proche, ils avancent, les monstres, pour m'achever
C'est le moment de me relever, Seigneur de toutes les armées!
Toutes les cartouches de mon chapelet ont été égrenées.
Il reste une balle, une seule, celle de ta miséricorde, de ta pitié
Tison brûlant déposé sur mon âme impure par ton messager
Dans le fracas d'une bataille, dans cette guerre de tranchées,
Elle vole, elle traverse les corps, les os, les cœurs, tous les murs érigés,
Elle dévoile les blessures mortelles sous nos chairs, l'unique réalité,
Par ton sang, dans mon sang, elle brûle et guérit tout péché.

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