lundi 29 septembre 2014

Fête des Archanges, fête de ma Gabrielle




La guerre dans les étoiles

Au départ, il y a un guide fidèle, un pour chacun.
Pour tout être humain, donc, et leur nombre est infini .
Sur mon épaule il se penche, c’est mon ange-gardien
Mon compagnon secret, mon frère, mon invisible ami.

Immobile, un manteau rouge du sang du Crucifié
Recouvre son corps céleste et immatériel.
Immobile, il contemple et adore le Ressuscité
Sa mission, élever mon âme jusqu’au ciel.

Vous êtes si joyeux devant la face de Dieu
Mais le combat ne fait que commencer pourtant
Vos ailes battent doucement dans les cieux,
Armée céleste, esprits-soldats, amours brûlants. 

Avec Saint Michel, votre chef, guerrier éclatant
Votre prince qui se dressa, jadis, devant Satan ;
« Qui est comme Dieu » cria t-il à Lucifer !
Debout, il lève le bras et croise le fer.

Pour Saint Gabriel, point d’épée mais un lys.
Il est le premier servant de Marie notre Mère
Il est le gardien des prêtres, le messager de l’Esprit
Il est l’ange de Jésus fait homme jusqu’au calvaire.

Saint Raphaël tient dans sa main un sceptre.
Notre ange secourable nous aide dans la délivrance
De nos vies misérables, mesquineries et faiblesses
Il est l’ange consolateur des hommes en errance.

Les anges appelés Vertus servent les mortifiés,
Les Puissances s’attachent aux prêtres et aumôniers,
Chaque paroisse a son ange à elle, les Principautés,
Les Dominations pour les enseignants en université,
Les Trônes, enfin, gardiens des cloîtres et évêchés.

Maintenant, ceux que je préfère entre tous :
Les Chérubins ; ils portent un nom si doux !
Mais ce sont les Glaives de Dieu, les défenseurs
Du Très-Haut en ses sanctuaires et demeures.

Les Séraphins, en adoration devant la Trinité ;
Ils sont amour et brûlent sans cesse sans se consumer
Ils sont amour et contemplent l’Amour pour l’éternité,
Devant la face de Dieu et celle de Marie en majesté.

Tous ces anges, j’en rêve, la nuit, dans mon sommeil
Et il me tarde, Seigneur, de me cacher sous leurs ailes.
Le dimanche, à la messe, tous t’entourent à l’autel
Et s’écartent quand je prie et qu’à mon tour,
Je m’avance vers Toi, et je crois.


Commentaire du jour : 
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église

1er Sermon pour la fête de saint Michel
« Bénissez le Seigneur, vo

us ses anges..., serviteurs, ouvriers de son désir » (Ps 102,20-21)

Nous célébrons aujourd'hui la fête des saints anges... Mais que pouvons-nous dire de ces esprits angéliques ? Voici notre foi : nous croyons qu'ils jouissent de la présence et de la vue de Dieu, qu'ils possèdent un bonheur sans fin, ces biens du Seigneur « que l'œil n'a pas vus, ni l'oreille entendus, qui ne sont pas montés jusqu'au cœur de l'homme » (1Co 2,9). Qu'est-ce qu'un simple mortel peut dire à ce sujet à d'autres hommes mortels, incapable qu'il est de concevoir de telles choses ?... S'il est impossible de parler de la gloire des saints anges en Dieu, nous pouvons au moins parler de la grâce et de l'amour qu'ils manifestent à notre égard, car ils jouissent non seulement d'une dignité incomparable mais aussi d'une serviabilité pleine de bonté... Si nous ne pouvons pas comprendre leur gloire, nous nous attachons d'autant plus étroitement à la miséricorde dont sont remplis ces familiers de Dieu, ces citoyens du ciel, ces princes du paradis.
L'apôtre Paul lui-même, qui a contemplé de ses yeux la cour céleste et qui en a connu les secrets (2Co 12,2), nous atteste que « tous les anges sont des esprits chargés d'un ministère, envoyés en service en faveur de ceux qui doivent hériter du salut » (He 1,14). Ne voyez là rien d'incroyable, puisque le Créateur, le Roi des anges lui-même « est venu, non pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie pour la multitude des hommes » (Mc 10,45). Quel ange dédaignerait donc un tel service où l'a devancé celui que les anges servent dans les cieux avec empressement et avec joie ?

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