mercredi 30 octobre 2013

Automne sur la route

Sur la route, les feuillages qui rougissent et qui dorent
Perdent à contrecœur leurs belles ailes déployées
Elles volettent impalpables en une pluie de feu et d'or
Comme un fond marin suspendu aux trésors fixés
Par le regard sur cette exubérante vie et gracieuse mort...

Sur la route, tout est lisse et  fluide et je m'apaise bien
Je m'enfonce immobile dans les paysages d'automne
En conduisant parfois sans but et surtout sans penser à rien
Visions qui défilent autour de moi et les sons qui résonnent
Alchimie étrange pour faire surgir d'un néant le paradis enfin.

Le monde, le vrai, m’apparaît parfois : il existe, j'en suis sûre
Quelque part, enfoui dans des limbes invisibles et secrètes...
On me dit souvent : "Regarde! elle est là derrière ce mur
La beauté que tu cherches!" Alors, je m'assieds, je m'arrête...
En vain. Sur la route seulement les visions les plus pures

Accélèrent soudain  et disparaissent dans un bruit de fête.

3 commentaires:

  1. Je suis béat; quelle plume alerte qui glissent des mots virevoltent et pastellent des fresques; de natura tout devient splendeur et dort dans l'iris.

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    1. Merci Charles, l'automne chez vous ça doit être bien beau, j'ai quelques photos de l'abbaye de Saint Benoît du Lac...

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  2. "En conduisant parfois sans but et surtout sans penser à rien"... ah ben tu m'étonnes ! Sans penser à conduire surtout, psychopathe !

    Sinon j'aime beaucoup ce poème. La beauté toujours fuyante...

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