lundi 1 juillet 2013

Séminaire Institut Coppet



Extrait :
« Aujourd’hui, nous observons les crises qui ont surgi dans de nombreux pays démocratiques, et notamment aux États-Unis, en Grèce et en Espagne. Ces problèmes ne sont jamais attribués au système démocratique lui-même, mais plutôt à l’économie de marché, à un manque de démocratie, à la cupidité des banquiers, ou aux hommes politiques perfides.
Comme la plupart des gens, moi aussi j’ai eu foi en la démocratie parlementaire. Mais c’était il y a quinze ans. En vérité, je savais très peu de choses sur elle, mais j’avais tout de même des convictions très tranchées. Comme à la plupart d’entre nous, on m’a dit à moi aussi – à travers le système éducatif, les médias et nos hommes politiques – que la démocratie était quelque chose qu’il fallait chérir et faire se développer, et qu’il n’y avait pas d’autre alternative raisonnable. Mais après l’avoir étudié et avoir réfléchi je suis arrivé à une conclusion tout à fait différente.
Beaucoup de gens croient encore que la démocratie est synonyme de liberté. Et de nombreuses personnes éprises de liberté croient encore que le chemin vers la liberté passe par le processus démocratique. Nombreux sont ceux parmi les critiques de la démocratie qui sont convaincus qu’il faut trouver des solutions pour la réformer, mais ne trouvent rien à redire aux principes démocratiques fondamentaux eux-mêmes. Notre livre s’oppose à ces points de vue.
La démocratie est le contraire de la liberté – un fait inhérent au processus démocratique est qu’il tend à réduire de plus en plus la liberté – et la démocratie n’est pas quelque chose qui puisse être réparé. La démocratie est un système collectiviste intrinsèquement défectueux, tout comme le socialisme. (…)
La plupart des gens ont tendance à ne voir que les avantages offerts par l’État, et non les coûts. Une des raisons pour lesquelles il en est ainsi est que l’État collecte les impôts par de nombreuses voies indirectes et détournées — en exigeant que les entreprises collectent les impôts sur les ventes par exemple, ou en exigeant que les employeurs collectent les charges de sécurité́ sociale, ou en empruntant de l’argent sur les marchés financiers (un argent qui finira un jour par être remboursé par les contribuables) ou en faisant gonfler la masse monétaire — de façon à ce que les gens ne se rendent pas compte de la part de leurs revenus que l’État leur confisque en réalité́. Une autre raison à cela est le fait que les actions de l’État sont visibles et tangibles, mais que toutes les choses qui auraient pu être réalisées et qui auraient effectivement été réalisées si le gouvernement n’avaient pas commencé́ par confisquer l’argent du peuple, ces choses, elles, restent invisibles.»

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