samedi 27 avril 2013

Débutants de Raymond Carver, poétique de l'ordinaire





D’un bord à l’autre, par éducation ou pudeur, les personnages ont du mal avec les mots. Les objets et les gestes expriment pour eux les failles, les frustrations et les émotions profondes. C’est surtout là une des forces de Carver : ces moments cimes où ses héros accèdent à la compréhension au-delà de tout intellect. Il y a en quelque sorte une poétique de l’esprit d’escalier chez lui.
Cette compréhension n’amène jamais ni solution ni rebondissement face à l’échec ou l’implacable enchaînement des choses, mais permet de repositionner les personnages dans une logique moins absurde, donnant lieu à un éclairage nouveau, d’une étrange intensité, sans effets spéciaux.



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