samedi 24 novembre 2012

Contrastes

Au milieu des plaines grises, les brumes implacables du ciel descendent doucement,
Volutes de nuages blancs glacés qui dansent et s'emparent des êtres et des choses
Avec d'imperceptibles griffes, douces comme de la soie, humides dans l'air et le vent
Brouillards et cieux gris, pièges de l'hiver : la nature et les hommes se figent, moroses.

Mais se dressent contre eux une arme redoutable de puissance et de beauté :
Les arbres de nos forêts qui se parent de couleurs éclatantes rousses et or
Sur les châtaigniers et les bouleaux. Nous traversons ces torches enflammées,
Nous passons sous la voûte lumineuse d'un monde irréel, qui, dans un ultime effort,

Lutte contre l'inexorable descente aux glaciales enfers de toute vie qui s'endort,
Éclaire nos routes et nos pensées tristes et profondes d'un flambeau plein de gloire
Et donne sa vie dans le déploiement ultime d'un vertigineux ballet de feuilles d'or
Montrant ainsi que dans toute abîme se cache la vie, son feu, ses joies et sa victoire.








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