vendredi 19 octobre 2012

Ce qu'une mère catholique doit dire à son fils




Mon grand, sur quels critères dois-tu choisir ta future femme? Tu ne me poses pas la question? Oui mais moi je te donne la réponse! Parce que je suis ta mère. Donc tu m'écouteras, même si tu ne le souhaites pas. Parce que tu es mon fils c'est à dire un bon fils.

Il y a des critères, ne le nions pas, mais il y en a d'essentiels comme d'autres moins importants. Je te laisse seul juge en ce qui concerne les critères physiques, "des goûts et des couleurs on ne discute pas" comme dit le proverbe. Encore que... Rappelle-toi ce que je te raconte souvent : ta grand mère, française, a épousé un Hollandais venu de nulle part comme tous les hollandais, et cette seule différence de culture (même pas de religion, c'était un hollandais de tradition catholique ce qui est plutôt rare), a provoqué d'immenses difficultés à ce qu'ils s'accordent entre eux, ils n'ont jamais réussi complètement d'ailleurs; je vois encore souvent Bonne Maman rester coite d'interrogation devant certaines réactions de ton grand père qu'elle ne comprend pas et qu'elle ne comprendra jamais.Alors, imagine si tu te mariais avec quelqu'un d'ethnie ou de culture différente de toi! Toi qui te marie "pour la vie" comme on dit, tu ne tiendrais pas une minute avec une base culturelle ou raciale trop divergente. "ça marche", me rétorques-tu, scandalisé de mon propos. Oui  ça peut marcher, quelques couples en sont la preuve : mais je n'en connais guère et surtout  pourquoi faire dans l'exceptionnel quand l'habituel est déjà si difficile à vivre? Ne te prends pas pour quelqu'un d'extraordinaire, c'est déjà assez compliqué d'être un homme ordinaire. C'est mon point de vue, et si ta mère ne te  donnais pas cet avis, qui donc te l'expliquerait aujourd'hui?

Bref,  j'insisterai seulement sur les principes sur lesquels tu ne pourras, tu ne devras jamais transiger quelle que soit l'attirance que tu éprouves pour telle ou telle femme. En fait, il y en a fort peu : il faut, à mon sens,  que ta femme soit digne de confiance en ce qui concerne sa catholicité, sa pratique religieuse, que pour elle ce soit plus important que tout le reste, à ses propres yeux. De la confiance que tu auras à ce niveau découle le fait que tu peux lui confier ta personne, et ce qu'il y a de plus important en toi, ton âme. Et celle de tes futurs enfants. Je ne parle pas de morale individuelle, il ne s'agit pas de porter un jugement sur une personne, mais tout de même de connaître où est-ce qu'elle place elle-même les enjeux essentiels de sa vie et où est-ce que tu places les tiens et ensuite de considérer si les deux concordent. C'est tout. ça peut sembler anodin ou incongru aujourd'hui mais je t'assure que c'est le genre de question que tu devras te poser si tu veux laisser la moindre chance à ton engagement.
Bien évidemment cet idéal peut être concrètement peu ou prou suivi dans la vie que vous aurez mais il suffit que vous l'ayez toujours à l'esprit, que vous le considériez avec honnêteté et lucidité toujours comme l'Enjeu; ensuite, sur cette base, vous pourrez jouer toutes les parties que vous voudrez...

 Je vais prendre une comparaison que tu apprécieras, toi qui veut être soldat. Si tu étais dans une guerre, au plus profond d'une jungle truffée d'ennemis, seul avec ton équipier, ton binôme, tu saurais combien la confiance en ses talents de soldat est importante pour toi, vitale en fait. Tu lui confies ta personne parce que tu sais qu'il est bon tireur, bon guerrier, et tu l'as vu pratiquer son métier. Il n'y a pas d'à peu près possible dans ce type de situation, il y va de ta vie et de celles de tes hommes. Hé bien, dans un couple, ta femme est comme ton meilleur et ton plus proche compagnon d'armes, celle  à qui tu confies  tout ce que tu es, ton corps comme ton âme c'est à dire ce que tu as de plus précieux en toi. Considère ce qui n'est presque pas une analogie : femme=compagnon d'armes dans cette jungle qu'est la vie, jungle truffée d'ennemis et d'épreuves, et tu auras une idée de ce qu'est un couple qui veut durer et surtout réussir c'est à dire vouloir le bien de l'autre, en particulier son salut dans l'au delà.

Ah une dernière chose : arrête de piocher dans le gratin quand je te parle! Non mais.

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