dimanche 17 juin 2012

Une prière simple.




J'ai lu ce magnifique petit livre -Amour et silence par un Chartreux- offert récemment par un bon ami et je voulais vous faire partager quelques passages dont celui-ci, délicieux :

"Nous avons vu que Dieu, notre Père, est présent en nous. Un enfant, pour causer avec son Père, va-t-il prendre un manuel de correspondance ou un code de politesse? Non, l'enfant parle simplement, ne cherche pas des phrases toutes faites, ne s'arrête à aucun formalisme. - Faisons de même avec notre Père céleste. Notre Seigneur nous l'a dit : "Si vous ne devenez pas comme de petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux" (Matth., XVIII, 3).
Est-ce qu'une mère se fatigue d'entendre son enfant lui dire : "Maman, je t'aime"? Il en est de même avec Dieu : plus notre prière est enfantine, et plus elle plaît à Dieu. Car c'est Lui-même qui a choisi, entre tous, ce nom de Père : "C'est le saint Esprit qui crie en nous : Abba, Père" (Gal., IV, 6). C'est lui aussi qui met dans notre bouche les paroles inspirées de l'Ecriture Sainte et les textes liturgiques.
Quelle sera donc notre oraison? Toute simple, aussi simple que possible."


Ce passage m'a fait songer au chapelet du vendredi en voiture. Chacun des enfants présents récite une dizaine, la première partie du Je vous salue Marie, et nous répondons par la deuxième partie ("Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs"...). Lorsque c'est le tour des jumeaux, j'écoute non pas tellement les paroles en elles-mêmes, les mots (souvent ils en oublient!) mais le ton, la musique enfantine, leur léger zézaiement de l'enfance... Et que c'est doux! Que c'est mignon, j'écoute cette petite musique adorable et je fonds... Je me dis que le Bon Dieu doit fondre à nous entendre réciter nos prières, nous adultes, pleins de nos soucis, de nos gamberges. Nous récitons, un peu absents, un peu mal, nos prières et je me dis que le Bon Dieu écoute non pas nos paroles absurdes mais leur musique.

1 commentaire: