vendredi 16 mars 2012

Tenir le chaos en échec

... Ou bien :  à quoi servent les hommes?



« Ils pleurent à chaudes larmes, le père inébranlable, centre et source de tout ordre, qui ne saurait approuver ni fermer les yeux sur le moindre signe de chaos -pour qui tenir le chaos en échec a été la voie intuitive vers la certitude, le donné rigoureux de la vie quotidienne- et la fille qui est le chaos en personne. » (Philip Roth)





J'ai un ami qui travaille en milieu scolaire et il m'écrit : "y a une petite fille qui ...n'aime pas l'école, a pas d'amis etc, sa mère me dit qu'elle dort pas la nuit qu'elle pleure et tout... En fait c'est parce que son père est pas là. C'est son cas à elle et celui de plein d'enfants ici, tout est dévasté."


Puis il évoque ses conditions de travail rendu pénible par le fait de l'extrême féminisation du milieu de l'éducation : toutes ces femmes qui sont "extrêmement stressées et agitées et matroniques"!


Alors j'ai repensé à cette très belle citation de Philip Roth (ci-dessus) qui me semble bien définir ce qu'est la nature masculine et la nature féminine. Un père, un homme (au sens masculin du terme) ça ne sert qu'à cela d'une certaine façon : à tenir le chaos en échec, à contenir ce chaos. En considérant que la vie est chaos ou désordre par nature et que les femmes participent activement à ce chaos, étant elles-mêmes source de vie.

3 commentaires:

  1. Envoyé par Il Sorpasso :
    " Le sort et le ressenti des gamins de divorcés, c'est le plus gros non-dit de l'époque. Et les filles en première ligne, à cause de l'éloignement du père. Même si les garçons en souffrent, mais plus tard, d'une manière plus diffuse. Je ne comprends pas que les mères-les femmes- puisque se sont elles qui décient de la séparation dans 80% des cas, ne le comprennent pas. A moins qu'elles soient influencées par les médias, le mythe de la "liberté" de "l'épanouissement hors mariage" et toutes ces foutaises. A moins qu'elles ne se marient, pardon, qu'elles ne fassent engrosser, sans avoir la moindre idée de ce que c'est que le role de mère, qui est avant tout celui d'une épouse. J'ai entendu ce psy, un bon, dont j(ai oublié le nom, qui disait "comment voulez vous avoir des enfants épanouis ? formez un couple heureux, c'est tout ce que les enfants demandent, c'est tout ce dont ils ont besoin pour avoir confiance en l'avenir". L'évidence. C'est amusant, car, deux générations avant, les femmes savaient que pour qu'un couple fonctionne, il ne fallait pas forcément aimer son conjoint tout le remps, mais faire comme si. Les femmes ont oublié cet art du mensonge positif, constructif. C'est le mythe de l'authenticité permanante aujourd'hui, c'est tout à fait stupéfiant que les femmes y succombent. C'est une espèce de régression mentale, civilisationnelle, c'est le romantisme à la petite semaine. Le catholicisme était très clair là dessus, pas d'illusions ! Mais l'itinéraire bis de la transcendance, le sacrement du mariage. L'alliance du concret et de l'immatériel.

    RépondreSupprimer
  2. Peut-on savoir de quel livre de Roth est tiré la citation que vous donnez ici ?

    Le problème de la féminisation de la société est sans doute l'un des plus graves fléaux auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui, un de ceux qui déterminent en sous-main tous les autres, à mon avis. Quand le phallus manque, l'identification se fait sur un manque, ce qui évidemment ne peut que produire de l'angoisse et du chagrin.

    RépondreSupprimer
  3. Georges, de la "Pastorale américaine" (sûre à 99% mais je ne retrouve pas le bouquin chez moi à cette heure-ci...).

    RépondreSupprimer