Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,11-18.
"Jésus disait aux Juifs : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse."
Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse."
"Mais ce coin est tellement abandonné de Dieu."(Joseph Conrad dans "Victoire")
"C’est parce que j’ai accepté de perdre que je vais gagner. C’est le secret des blancs. C’est le secret du corps crucifié. Il trompe l’ennemi avec sa faiblesse et il l’extermine avec sa miséricorde."
(Jean-Louis Costes, dans un texte que j'intitulerais : "Rencontre avec le Crucifié" )
"Madame, lui dis-je, si notre Dieu était celui des païens ou des philosophes (pour moi, c'est la même chose) il pourrait bien se réfugier au plus haut des cieux, notre misère l'en précipiterait. Mais vous savez que le nôtre est venu au-devant. Vous pourriez lui montrer le poing, lui cracher au visage, le fouetter de verges et finalement le clouer sur un croix, qu'importe? Cela est déjà fait ma fille..." (Bernanos, "Le journal d'un curé de campagne")
Prière
Il est là, debout, appuyé contre un mur,
Son odeur insoutenable l’encercle comme une armure,
Un pantalon gris, en loques, couvre sa misère,
Un sac en plastique, tous ses biens, par terre.
Elle est, à genoux, dans ses bras enserrés
Sa fille unique, le tremblement de terre
Au matin, dans son école, l’a écrasée,
Morte, broyée, dans les bras de la mère..
Ils sont là, dans la boue, le désert, nus
Ils n’ont plus rien : l’ouragan a tout dévasté
Leur maison, leur terre, tout est figé
Après la tempête. Ils ont tout perdu..
Elle est là, Seigneur, l’humanité,
Celle que tu as voulue, et créée.
Comme des pantins disloqués
Aux mains cruelles de la destinée.
La révolte gronde, la haine s’épanche
En un immense fleuve noir, brûlant
Seigneur, il faut que tu te penches
Pour emporter, de l’univers ardent
Ceux qui brûlent et se noient
Ceux qui pleurent et s’assoient,
Ils n’ont pas vu ta Croix
Tomber sur eux avec Toi.
Ils restent en terre et ne se retournent pas
Pour te prendre Seigneur et relever tout à la fois
Pour te rependre, Seigneur, bien droit
Ou t’emporter, Jésus, dans leurs bras
Te soigner, te guérir, te consoler
Enlever, la boue, la suie et la poussière
Avec leurs mains, leurs gestes et leurs prières,
Les corps brisés, les âmes noyées et submergées
Tu es notre Berger, tu vas nous chercher
Dans le fleuve, dans le noir, dans la nuit
Tu es notre Berger, tu vas nous sauver
Rassembler le troupeau de ceux qui fuient
Affolés. Et moi qui ai tout vu, tout observé
A tes côtés, mon Dieu, je vais courir rattraper
Les petits agneaux mais aussi les noirs béliers
Te les remettre, ces âmes, Seigneur, à jamais.
Légèrement hors sujet, mais je voulais dire à quel point le nom de ce blog était bien trouvé.
RépondreSupprimerAh merci Marchenoir!
RépondreSupprimerJe vous lis en ce moment chez Fromage + et Woland avec grand intérêt...