Premier livre des Rois 19,9a.11-13a.
En ces jours-là, lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit. |
Le Seigneur dit : |
« Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; |
et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d’une brise légère. |
Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne. |
Bonheur (2)
Bruits, tourments, éclats soudains, sombres abîmes
Nos vies s'accélèrent sans cesse, adrénaline
Dont nous ne pouvons nous passer, plaisirs, soucis
Rythment nos âmes, nos corps, nos jours et nos nuits.
Mon Dieu, dans ce bruit, cette fureur, je tente
De trouver le son perdu d'une mélodie
Que tu imprimas jadis au fond des esprits
A la création de tous, il y a longtemps,
Son diffus, murmure imperceptible aux âmes
Lourdes, du Bonheur, mystère de la vraie Joie :
Tu avais déposé en grand secret sa loi
En nous, une image de Toi, de ta flamme.
J'ai parcouru moult chemins, crié en vain
Avec rage, et, au bout de mon long, lent déclin
Me suis arrêtée dans le crépuscule ombré :
A l'entrée de la nuit, Seigneur, Tu me guettais
O Dieu de bonté, tout ce temps, Tu m'attendais.
Saint Charles de Foucauld
Que vous êtes bon, mon Dieu, de nous répéter si souvent : « Appelez-moi à votre secours ; je viendrai à vous !.. Appelez-moi, je vous écouterai ! » (…) |
Appelons Dieu au secours dans la tentation ! Ne cherchons pas, dans la tentation, dans la difficulté, à lutter avec nos forces, avec les forces de la nature. Actuellement les esprits des ténèbres sont bien plus forts que nous, plus forts et plus fins ; naturellement notre concupiscence est bien forte et notre âme bien faible ; c’est une de ruses du démon de nous absorber tellement dès les premiers moments de la tentation, que nous faisons tous nos efforts, (quand nous les faisons), pour lui résister avec nos forces, mais sans penser à appeler au secours celui qui seul peut nous sauver, Dieu, ou notre bon ange, ou les saints. Il jette comme un voile autour de nous, pour nous empêcher de regarder en haut, de lever les yeux au ciel. Il tâche de nous rendre « muets » comme ces possédés de l’Évangile ; il nous absorbe et tâche que la pensée d’appeler au secours ne nous vienne pas. Et nous ayant ainsi séparés de tout ce qui fait notre force il ne nous vainc que trop facilement. |
Dès le début de la tentation, cherchons donc beaucoup moins à résister par nos propres forces qu’à appeler Dieu ; dès que nous nous sentons tentés, ayons recours à la prière, mettons-nous à prier, et ainsi, en un instant, nous remporterons une facile victoire, tandis qu’autrement nous serons toujours vaincus. Donc dans la tentation, prière, prière, prière ! |
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